Une stèle en hommage d’un poilu qui a perdu ses deux jambes au combat. La mémoire de Léon Clain a été célébrée ce mardi à Cilaos.
Ce mardi 11 novembre a été marqué par de nombreux hommages aux soldats morts pour la France durant la Guerre 1914-1918. Leur surnom : les poilus. Près de 1 500 Réunionnais ont rejoint les fronts lors de la Grande Guerre. Parmi eux, le Cilaosien Léon Clain. Une stèle a été inaugurée en sa mémoire dans sa ville natale.
Un hommage rendu en présence de son fils Louis et de sa fille, Anne-Marie Rivière. L’habitante du Tampon a consacré un livre à l’histoire de son père, rentré de la guerre amputé des deux jambes.
Le soldat a perdu ses membres inférieurs le 9 décembre 1916 sur le front des Dardanelles, en Serbie. Le Réunionnais est resté abandonné cinq jours et cinq nuits sur le champ de bataille, avant d’être pris en charge par des ambulanciers. Evacué vers Marseille, l’homme a déjà trop subi les effets du froid et de la mitraille. Il se fait amputer une jambe aux deux tiers et l’autre sous le genou.
Le poilu mutilé de Cilaos a également servi sur les bords de la Meuse au sein du 3e Régiment d’infanterie coloniale. Léon Clain a été décoré de quatorze médailles.