Afrique, Madagascar, Chine, Inde... Entre 1830 et 1882, quelque 150 000 engagés sont passés par le Lazaret de la Grande-Chaloupe. Un hommage leur a été rendu ce mardi.
Le 11 novembre marque la fin de la Première Guerre Mondiale, mais en remontant dans l’histoire, la date renvoie également à la fin de l’engagisme à La Réunion, en 1882.
Ces travailleurs, venus d’Afrique, de Madagascar, de Chine, et surtout d’Inde, prenaient la place des esclaves. Ils étaient mobilisés pour couper la canne à sucre.
Une page de l’histoire retracée ce mardi au Lazaret de la Grande-Chaloupe par de nombreuses associations religieuses et communautaires. La commémoration a été organisée par le Conseil général, en partenariat avec la Fédération tamoule de La Réunion et le Collectif pour la mémoire des engagés.
L’engagisme à La Réunion, un sujet maîtrisé par les enfants. "On les a exploités et traités comme des esclaves", raconte un petit Réunionnais. C’est un accord franco-britannique qui met fin à l’autorisation des recrutements de travailleurs en Inde. "Les conditions de travail n’étaient pas respectées", explique Jessica Play, attachée de conservation du patrimoine et responsable du Lazaret de la Grande Chaloupe.
A leur arrivée, les engagés étaient mis en quarantaine pendant une dizaine de jours au Lazaret. Un lieu d’isolement construit pour éviter la propagation des maladies comme la peste, la variole ou encore le choléra.
132 ans après, les associations souhaitent que la fin de l’engagisme occupe une place équivalente aux commémorations de la victoire et de la paix. Objectif : sauvegarder le site et le rendre emblématique.