Les grévistes de la Cilam, qui avaient bloqué le site de production en juillet dernier doivent répondre de leurs actes au tribunal de Saint-Pierre. 24 d’entre eux ont été assignés par la direction de l’entreprise.
La grève à la Cilam, qui avait conduit au blocage du site de production par les grévistes n’a pas été du goût de l’entreprise. Par l’intermédiaire de maître Jean-Pierre Gauthier, l’avocat de cette dernière, met en avant les préjudices subis.
“Pendant plus d’une semaine l’entreprise n’a pu tourner. La concurrence ne s’est pas gênée pour prendre notre place. On est dans un secteur extrêmement concurrentiel et il y a eu une perte financière directe et des contrecoups indirects”.
En compensation, l’entreprise réclame 34 000 euros à 24 grévistes, qui sont poursuivis au tribunal de Saint-Pierre.
De son côté, maître Jérôme Maillot, l’avocat des grévistes, demande au juge de prendre en considération l’attitude de l’entreprise et la situation des salariés. “C’est l’exercice même du droit à la grève qui est remis en compte. Quand l’huissier vient constater, les personnes qui sont désignées ne sont pas constatées personnellement, mais le sont par le personnel qui accompagne l’huissier, avec aucune possibilité pour ce dernier de vérifier que ces personnes sont bien celles qui lui sont nommément désignées”.
“On fait confiance à la justice et à son équité pour départager une entreprise qui engrange des millions d’euros de bénéfice et des salariés qui gagnent le smic”, poursuit Pascal Hoareau, secrétaire général de l’union régionale 974.
Les grévistes incriminés doivent attendre le délibéré dans 15 jours savoir s’ils seront condamnés ou acquittés.