Le vélo est un loisir, un sport de compétition mais avant tout un moyen de locomotion. Rencontre avec un adepte. Jean-Alain Hoarau enfourche son vélo à l’aube, tous les matins, pour se rendre au travail.
Depuis huit ans, Jean-Alain Hoarau commence sa journée de la même façon. Après un petit déjeuner, le Dionysien se met au guidon de son vélo. 25 kilomètres séparent son domicile de son lieu de travail. La mobilité, cela se passe sur deux-roues pour le quadragénaire.
Chaussures, casques éclairage, matériel anti-crevaison, le kit indispensable lorsqu’on commence à pédaler alors que le soleil n’est pas encore levé.
Et une roue à plat, ça ne se prévoit pas. "Ça m’est arrivé parfois de faire toute une année sans crevaison et il y a deux semaines, j’en ai fait cinq, en quasiment une semaine", raconte Jean-Alain Hoarau. Ses trajets, Jean-Alain les considère également comme des sessions d’entraînement. Le week-end, le quadragénaire enfourche son vélo pour les compétitions.
Sa femme et ses deux filles dorment encore lorsqu’il quitte son appartement. Avant de partir, le Dionysien qui travaille dans le secteur de la Zac 2 000 au Port, ne fait pas l’impasse sur les bisous.
Pour se rendre dans l’Ouest, Jean-Alain Hoarau emprunte la route du Littoral. Un itinéraire pas toujours facile, encore plus lorsqu’on circule à vélo. "On ne sait pas trop ce qui peut se passer, c’est très important de partir de chez soi le cœur rempli d’amour".
Les vélos sont autorisés à circuler sur la route du Littoral, ce qui n’empeche pas les automobilistes d’être parfois surpris de croiser leur route. "Les gens se mettent à klaxonner, à crier, alors qu’il n’est que 5h du matin", explique le cycliste en empruntant la bande d’arrêt d’urgence.
Le risque ne quitte pas l’esprit du père de famille. Il y a cinq ans, Jean-Alain Hoarau a été percuté par une voiture. Un accident qui l’a contraint d’arrêter le vélo pendant deux ans.
Si le sportif n’a jamais retrouvé son niveau en compétition, il sait qu’il a échappé au pire. Lorsque le jour se lève, Jean-Alain pose le pied à terre. Après une quarantaine de minutes d’effort, il peut commencer sa journée de travail. Le métallier chaudronnier ne connaît pas les embouteillages. "On est sur une petite île, au bout d’un moment, je pense qu’on sera vraiment saturé. On a de belles routes. Elles sont suffisament larges pour qu’on puisse faire du vélo", estime Jean-Alain qui voit le vélo comme "l’avenir de La Réunion".