Le projet n’est pas encore acté mais il pourrait menacer plusieurs propriétaires bénédictins. La mise en place d’une déviation à Saint-benoît inquiète les riverains qui redoutent l’expropriation.
Un projet de déviation à Saint-Benoît fait planer la menace d’expropriation dans plusieurs secteurs de la ville de l’Est. Rien n’est encore acté. Une partie des bâtiments de l’école des sœurs Saint-Joseph se trouve notamment sur le tracé avancé par la municipalité. Si seule l’école maternelle est concernée, c’est l’ensemble du site qui pourrait être délocalisé.
"Une option a été levée par la commune de Saint-Benoît qui a fait le choix d’un tracé", confirme Dominique Fournel, Vice-Président de la Région Réunion, chargé des grands travaux.
"Il reste maintenant à franchir toutes ces étapes, notamment le passage devant la commission de CDCEA qui dit si les terrains agricoles qui sont concernés peuvent permettre de réaliser cette opération", poursuit l’élu.
Le projet de déviation à Saint-benoît est dans les cartons depuis une dizaine d’années. Selon la Région, il faudra attendre encore une décennie pour sa livraison. La mairie a opté pour une route en 2 tracés proposés et a validé celui qui engendrerait moins d’expropriation.
Du côté des propriétaires concernés, c’est le flou. "On m’a dit qu’il y avait un droit de préemption mairie. Je leur ai demandé d’acheter la maison, ils étaient soit disant d’accord. Je suis toujours propriétaire", raconte un riverain. Difficile pour lui d’envisager l’avenir sur sa propriété. Si le projet n’a pas encore vu le jour, la menace plane toujours.
Une menace qui se résume à un mal pour un bien, selon certains Bénédictins. "Étant usager de la route, c’est vrai qu’on voit qu’on en a besoin", explique un propriétaire qui met en avant les multiples embouteillages aux abords de la ville. Il se dit par ailleurs prêt à abandonner sa case, si l’indemnisation est à la hauteur de l’investissement. Contactée, la mairie de Saint-Benoît n’a à ce jour pas donné suite à nos sollicitations.