Quatre ministères sur le dossier et aucune avancée concrète dans la gestion du risque requin à La Réunion. Les acteurs de l’épineux sujet ont été entendus par un délégué du gouvernement. Ils attendent à présent une plus forte implication de la part du Président.
En marge de la visite du Président et de deux ministres ce jeudi, des membres de l’Élysée ont également fait le déplacement. Un délégué du gouvernement a notamment pu se pencher sur l’un des dossiers les plus sensibles : la crise requin.
Pendant plus d’une heure en préfecture mercredi, le représentant du Gouvernement s’est entretenu avec les acteurs locaux. Associations mais également acteurs du Tourisme qui ont pu faire le point sur la situation et exposer leurs doléances.
Malgré l’absence d’avancée concrète, le bilan a été plutôt satisfaisant pour les représentants présents. "Il nous a apporté la garantie que le sujet est emblématique au plus haut niveau, mais on sait que c’est un sujet complexe puisqu’il y a quatre ministères qui s’en préoccupent", a indiqué Agnès Lavaud, chargée de mission du SYPRAL (Syndicat des Professionnels des sport de loisirs sur l’ile de La Réunion).
Le risque requin à La Réunion, plusieurs pistes d’avancées pour lutter contre la présence des squales, mais une réalité : un an depuis que l’arrêté d’interdiction de baignade et de pratique des activités nautiques est en vigueur dans la bande des 300 mètres du littoral, hors lagon et zones aménagées.
Les acteurs attendent un changement de politique dans la gestion de la crise qui a débuté en 2011 dans l’île et qui met à mal le Tourisme. Tous souhaitent que les choses s’accélèrent. "Entre les administrations et nous, on n’a pas les mêmes délais, estime Katherine Chatel, on n’a pas la même échelle du temps".
Une échelle de temps qui ne permettrait pas de mettre en place des solutions d’urgence. La Présidente du Club du Tourisme commente : "On voulait des mesures immédiates, mais je pense que c’est un mot que les administrations ne connaissent pas".
Les associations souhaitent une implication encore plus forte. Jean-François Nativel, secrétaire de l’association OPR explique : "On a supplié le gouvernement de nous écouter et de nous aider à légitimer cette politique publique". Il demande "courage, engagement et soutien" pour l’association Océan Prévention Réunion.
Pour Renaud Daron, "il est temps de prendre à bras le corps le problème", Le Président par intérim de l’association Protégez nos Enfants balaye "tous les niveaux", "que ce soit d’un point de vue économique ou social". François Hollande est en visite à La Réunion ce jeudi. Les protagonistes du dossier requin espèrent que leur message est bien arrivé au plus haut niveau.