Si les professionnels souhaitant vendre des serpents sont soumis à une autorisation administrative, la réglementation pour les particuliers s’avère beaucoup plus souple.
Alors que la découverte du boa constricteur de près de deux mètres dans l’exploitation agricole de l’Étang-Salé reste dans toutes les mémoires, se pose la question des restrictions éventuelles sur la possession de ces nouveaux animaux de compagnie (Nac).
Surprise, alors qu’une autorisation administrative est nécessaire pour la possession d’espèces non domestiques chez les professionnels qui souhaitent vendre des serpents, elle n’existe pas pour les particuliers, qui peuvent bénéficier d’une dérogation pour vendre en toute légalité des serpents.
"Cette espèce n’est pas particulièrement réglementée. Dans la mesure où son effectif d’adultes ne dépasse pas le seuil, il peut tout à fait les commercialiser librement auprès d’autres particuliers", explique Pierre Maigrat, inspecteur faune sauvage captive à la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Daaf).
Ce spécialiste qui a vu les vidéos d’un particulier élevant des serpents en vue de leur commercialisation n’a rien trouvé à redire.
Mais attention, derrière ce qui semble être un laxisme apparent pour les particuliers ne concerne que les serpents considérés classés comme non dangereux, c’est-à-dire ceux qui ne sont pas venimeux, et pour les espèces non protégées.
À La Réunion, la réglementation pour l’élevage d’agrément est précise pour la limite d’autorisation de la possession de serpents : jusqu’à 25 spécimens de 1,5 mètre, jusqu’à 10 spécimens entre 1,5 et 3 mètres. En revanche, les serpents de plus de 3 mètres ou venimeux sont interdits dans l’île.