Les locataires de la cité Herbert Spencer qui n’ont pas encore été relogés se sont réunis cet après-midi devant la mairie du Port. Ils ont profité de la tenue du comité de pilotage à l’hôtel de ville pour se faire entendre.
Soutenus par la CNL (Confédération nationale du logement), des habitants de la Cité Spencer du Port, toujours en attente de relogement, se mobilisent devant la mairie ce mardi après-midi.
Ils souhaitent interpeller la municipalité sur leur situation, alors que doit se tenir le comité de pilotage à 14h à la mairie. "Nous sommes prêts à boycotter ce comité de pilotage plus que jamais", indiquent les locataires.
Les habitants de la cité insalubre, qualifiée de "bidonville des temps modernes", s’inquiètent des suites qui seront données au dossier. "Nous voulons rappeler à la sous-préfète et au maire du Port que nous sommes fatigués du traitement particulier de nos dossiers", ajoutent-ils. Ils évoquent des logements indécents ou peu sécurisés.
Les habitants ont déjà demandé à être positionnés sur des logements neufs. Ils estiment être traités "comme des chiffres" et sans prise en compte de l’aspect humain.
"Nous voulons rappeler à l’Etat, à la mairie et à la Semader qu’ils doivent assumer leur responsabilité". Les locataires réclament "des logements aussi bien dans le privé que dans le secteur social".
Les habitants ont interpellé le maire, Olivier Hoarau. Ce dernier a souhaité rassurer les familles. Le Premier magistrat a indiqué vouloir trouver des solutions.
Dans cette affaire, rythmée par de nombreux renvois d’audiences, 80 locataires qui estime vivre ou avoir vécu dans des logements indécents ont entamé une action pour "troubles de jouissance" contre la Semader. Le dernier procès a été renvoyé au 16 septembre.
Une trentaine de familles occupent toujours des logements dans la cité alors que la justice a déjà ordonné sa démolition. Les locataires doivent avoir quitté les lieux avant le 30 juillet. Le préavis pourrait être reconduit.