Alors que le coup d’envoi de la campagne sucrière dans l’Ouest doit être lancé dans les prochains jours, les planteurs affichent un pessimisme lié à la sécheresse historique de l’an dernier qui a impacté la croissance de leurs cannes.
Le début de la campagne dans les bassins Ouest et Sud de La Réunion, prévue le 16 juillet n’a pas encore été lancé qu’elle s’annonce moins bonne que l’an dernier. Les raisons : une pluviométrie à la baisse, et des indemnités encore non perçues par 700 planteurs, pour compenser les conséquences de la sécheresse de 2013 et des dégâts liés au passage du cyclone Bejisa.
Dans ce contexte, la qualité des cannes s’en ressent, comme dans le champ de Sylvain Solon, où certaines cannes ne dépassent pas un mètre de hauteur. “Nous ne sommes pas irrigués. Depuis 2012 et 2013 il pleut beaucoup moins, et même l’ajout d’engrais ne permet pas d’améliorer les choses”.
“Les planteurs canniers de l’Ouest sont à bout de souffle. Ils n’ont plus de trésorerie pour recommencer la campagne qui démarre mercredi prochain et qui s’annonce médiocre”, s’alarme Clarel Coindin, autre planteur concerné par cette situation et troisième vice-président de la Chambre d’agriculture.
“À la balance des Tamarins, en 2012, nous avons atteint 80 000 tonnes, l’année dernière, 56 000 tonnes, et là les planteurs ont déclaré 56 000 tonnes comme pour 2013”, poursuit-il.
Avec une estimation de 160 000 tonnes récoltées contre 230 000 tonnes pour une campagne normale, les planteurs s’attendent à une campagne sucrière médiocre cette année.