La Cilam a réagi ce mardi, suite au mouvement de grève illimitée lancé par des salariés hier. La direction pointe du doigt un mouvement suivi par une minorité des employés et demande aux autorités de garantir l’ordre public et aux syndicats de rétablir la circulation du lait et des marchandises.
"La Cilam ne peut pas, sous la pression d’une faible minorité, être contrainte par la force et en dépit du droit commun, d’arrêter son activité au motif de revendications quelles qu’elles soient", la direction du groupe industriel laitier basé à la Ligne Paradis à Saint-Pierre s’exprime pour la première fois suite au mouvement de grève illimitée lancée par une partie des salariés lundi.
Ce mardi, le mouvement de grève a été marqué par plusieurs incidents. Des altercations physiques ont éclaté entre personnel non-gréviste, voulant reprendre le travail, et grévistes. L’un d’eux a même fait un malaise, nécessitant une hospitalisation.
La Cilam dénonce un mouvement qui paralyse le site. Elle pointe du doigt une grève qui n’a pas fait l’objet d’un préavis. "Une quinzaine de personnes, dont la moitié est extérieure à l’entreprise, bloque l’accès principal, empêchant toute livraison de lait par la Sicalait et des produits finis aux différentes centrales d’achat", indique la direction dans son communiqué.
Selon la direction, "90% des salariés ne se retrouvent pas dans cette situation et souhaitent travailler". "A l’instar de la direction, ils se sentent pris en otage", estime la Cilam.
Sur les 150 salariés présents, 110 ont ratifié une pétition. Le document a été transmis au préfet. La Cilam indique par ailleurs que la situation a été portée à la connaissance de la sous-préfecture de Saint-Pierre. La société "attend que des mesures soient prises, sans délais, pour rétablir l’ordre public". La Cilam demande également aux autorités de "garantir l’ordre et aux syndicats de rétablir la libre-circulation du lait et des marchandises".