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Démarré vendredi 16 mai, le programme d’observation et de recherche de cétacés, tortues et oiseaux à La Réunion, CéTO, a pris fin le 22 mai. Le large des côtes Sud et Est de l’île, jusqu’à plus de 17 miles nautiques, a été sillonné.
Six jours pour partir à la recherche des cétacés, oiseaux et tortues qui évoluent le long des côtes réunionnaises. Le programme CéTO, mené par l’association Globice, Kélonia et Ecomar, s’est achevé jeudi 22 mai.
Le dispositif déployé a permis de faire une rencontre inédite dès le premier jour de lancement de l’opération. Un groupe de dauphins bleu et blanc (Stenella coeruleoalba) a été observé. Une première à La Réunion.
Le programme CéTO s’est attaché à recenser les espèces dans des zones encore peu connues des eaux réunionnaises. "Le Sud, l’Est ainsi que les eaux du large restent largement sous documentées. La faute à des conditions météorologiques moins clémentes, ainsi que d’un accès à la mer plus compliqué", précisent les partenaires du programme dans un communiqué.
Trois groupes ont été visés par les recherches. Le volet ornithologique, visant à observer les espèces d’oiseaux présentes, a permis de mettre en évidence l’important passage migratoire de petits oiseaux marins, les Wilson, plus connus sous le nom de "Marionnettes". Un nom dû à leur vol très papillonnant.
Pour le professeur Matthieu Le Corre, "ces observations confirment l’importance des eaux réunionnaises pour le bon déroulement de cette migration."
Du côté des cétacés, outre la rencontre avec le groupe de dauphins bleu et blanc, une observation rare avec un banc de globicéphales (Globicephala macrorhynchus) a été réalisée à environ 10 miles nautiques au large de St-Philippe. Il s’agit de la troisième observation en dix ans.
Les tortues observées ont également pu alimenter les données sur la répartition des espèces autour de l’île. Des tortues vertes, (Chelonia mydas), ont été rencontrées dans les secteurs côtiers Sud-Est et Ouest.
Une tortue verte morte a par ailleurs été retrouvée, flottant à la surface de l’eau dans le secteur Sud-Est. Selon les premiers éléments, elle aurait été mortellement blessée par un harpon malveillant ayant causé un trou dans sa carapace. Des "actes de braconnage" qui restent "plutôt rares", selon Claire Jean. "Les mentalités évoluent et les mesures de conservation portent leurs fruits puisqu’on observe aujourd’hui des tortues marines sur tout le littoral réunionnais", indique la chargée d’études à Kélonia.