En france, 1 million d’enfants vivent avec un beau père ou une belle mère. La loi famille est examinée à l’Assemblée nationale jusqu’à demain. Une loi qui fixe les obligations des parents. Entre espoir et inquiétude, la réaction d’une mère de famille réunionnaise.
Un mariage sur deux finit par un divorce. C’est dans ce contexte de bouleversement des modèles familiaux que la loi famille est examinée jusqu’à demain à l’Assemblée nationale.
Le texte signé PS-Ecologistes prévoit la réévaluation des obligations des parents en cas de séparation et l’adaptation du droit français aux multiples visages familiaux.
La proposition, étudiée depuis lundi, fait notamment apparaître la notion de double résidence. La loi vise à donner la possibilité à l’enfant, malgré une séparation, d’avoir "des relations équilibrées et régulières avec chacun de ses parents". Le texte mettrait ainsi fin au choix crucial de la résidence alternée et de la résidence chez un unique parent.
Avec la nouvelle version de la loi famille, la question est de savoir comment respecter le droit des deux parents, et dans le même temps, reconnaître le statut des nouveaux conjoints dans l’univers des enfants. Le texte prévoit notamment l’élargissement de l’autorité parentale des beaux-pères et belles-mères.
Remariée depuis dix ans, Lucie a trois enfants, dont un d’une précédente union. Elle juge positif l’élargissement de l’autorité parentale. "C’est une reconnaissance, pour pouvoir aussi participer de manière plus officielle", explique-t-elle. Pour elle, le texte permettrait à son mari "d’avoir un rôle à visage découvert".
Pour ce qui est de la double résidence, Lucie estime qu’il faut procéder "au cas par cas". Une décision qui se prendrait "en fonction de la situation, de l’âge de l’enfant", selon la mère de famille. Elle évoque notamment le cas de son fils, qui risquerait selon elle d’être perturbé, "bouleversé dans son quotidien", en cas de changement de mode de garde.
La loi famille a fait partie de l’un des grands chantiers de François Hollande. Elle a cependant beaucoup évolué au fil des mois. Les sujets les plus polémiques comme la procréation médicalement assistée pour les couples de même sexe ont totalement été éclipsés.
