Franck Briffaut, le maire FN de Villers-Cotteret dans l’Aisne a refusé de célébrer la commémoration annuelle de la mémoire de l’esclavage. Il y voit une "autoculpabilisation permanente". Gilbert Collard, député FN en visite à La Réunion, s’oppose à cette prise de position.
Dans la commune de Villers-Cotteret dans l’Aisne, le maire FN Franck Briffaut a refusé d’organiser les commémorations du 10 mai pour l’abolition de l’esclavage. Pour lui, cette célébration correspond à une "autoculpabilisation permanente".
Gilbert Collard, député FN et secrétaire général du rassemblement bleu marine actuellement en visite à La Réunion s’oppose à cette décision. "Je ne comprends pas que ce maire ait pu refuser cette commémoration. Ça ne me viendrait même pas à l’idée", affirme-t-il.
"Ce ne sont pas les commémorations qui font que les gens sont bien. C’est l’éducation qu’ils reçoivent, c’est la culture qu’on leur donne, c’est l’amour qu’ils ont de leur pays, c’est le respect qu’ils ont d’eux-mêmes", ajoute l’élu.
Pourtant, le maire de Villers-Cotteret a bien refusé d’organiser au nom de la mairie ces commémorations. Elles ont tout de même été célébrées par le collectif Liberté, égalité, fraternité, rassemblant des associations de défense des droits (LDH, Licra, Mrap) et d’éducation populaire, et des syndicats (CFDT, CGT).
George Pau-Langevin a elle aussi fait le déplacement pour déposer des gerbes devant la plaque du général Alexandre Dumas, père de l’écrivain du même nom, né esclave dans l’actuel Haïti et devenu, dans l’armée révolutionnaire, le premier général français d’origine afro-antillaise.