Helena Costa sera la première femme entraîneur d’un club de football professionnel, en Auvergne, l’année prochaine. À La Réunion, les licenciées représentent 6% des adeptes du ballon rond dans l’île et certaines occupent des postes à responsabilité.
Une femme deviendra entraîneur d’un club de football professionnel pour la première fois dans l’histoire du sport en France lors de la saison 2014-2015 en métropole. Helena Costa dirigera les joueurs de Clermont Foot Auvergne qui évolue en Ligue 2. Les femmes prennent de plus en plus de place dans l’univers du ballon rond, d’ailleurs, à La Réunion, elles représentent 6% des licenciés de l’île et une grande partie sont dans les directions des clubs.
Parmi elles, Anne Amédée, présidente du Saint-Denis FC depuis quelques mois. "Dans le milieu du foot local, c’est très macho. Il faut relever le défi à chaque fois. Je suis courageuse, ça ne va pas m’abattre et je pense que dans quelques années, on aura des femmes entraîneurs, éducatrices, monitrices, ça va se faire", assure-t-elle. Pour l’instant, sur les quelque 30 000 licenciés à Ligue de football de La Réunion, 1 700 sont des femmes et 450 ont des postes de dirigeantes.
Sur les terrains de football, l’idée d’avoir une femme entraîneur divise. Certains en sourient et affirment qu’elles manqueraient d’autorité pour mener les joueurs, d’autres craignent d’être trop distraits pour écouter les ordres.
Mais de nombreux footballeurs et dirigeants se montrent plutôt ouverts à cette idée. "On ne leur fait pas assez confiance. À La Réunion, c’est souvent les hommes qui s’occupent des jeunes filles, maintenant les femmes peuvent monter. Il y a quand même quelque brevets d’État féminines mais maintenant il va falloir qu’elles s’investissent un peu plus et qu’on leur fasse plus confiance", lance un licencié.
Bien que le taux soit encore très bas, La Réunion fait office de bon élève dans l’intégration des femmes avec 6% de licenciées contre 3% en métropole.