Le personnel pénitentiaire est en grève symbolique ce mardi, à l’appel du syndicat UFAP-UNSa Justice. Les matons dénoncent des condtions de travail de plus en plus dangereuses.
A l’appel du syndicat UFAP-UNSa Justice, les personnels pénitentiaires se mobilisent ce mardi. Le représentant syndical appelle au blocage de l’institution pénitentiaire pour plus de respect et de reconnaissance. Une mobilisation symbolique puisque le personnel des prisons n’a pas le droit de grève.
Pour le syndicat, les prison françaises, et réunionnaises "sont au bord de l’implosion".
Il dénonce des conditions de travail "devenues insupportables et de plus en plus dangereuses". Les personnels pointent notamment du doigt l’augmentation de agressions verbales et physiques "de plus en plus violentes". Au sein des prisons, les prises d’otage seraient de plus en plus fréquentes. En trois mois, six ont été recensées.
Les geôliers tirent par ailleurs la sonnette d’alarme sur la question de l’emploi dans la profession, alors que la surpopulation pénale et carcérale est en recrudescence.
Les matons demandent "le retour indispensable de l’ordre et de l’autorité" dans les détentions. Un retour de l’ordre qui passe selon eux par le recrutement des emplois vacants dans le prochain budget triennal. Ils réclament par ailleurs la budgétisation du protocole d’accord du 14 mai 2013, concernant les indemnités et le statut des officiers et des personnels techniques.
Les personnels souhaitent également l’ouverture des discussions sur les spécificités des greffes pénitentiaires "en très grande difficulté".
Dès 6h ce mardi matin, les personnels ont décidé de bloquer les établissements. Les extractions judiciaires seront également boycottées, ainsi que le travail pénal et les activités socio-culturelles. Les parloirs avocats seront également suspendus.
S’ils ne s’estiment pas écoutés, les personnels ont indiqué des actions similaires dans les prochains jours.