Les derniers chiffres publiés par l’INSEE montrent que dans les DOM (hors MayotSur l’île, 42 % des enfants vivent dès leur naissance au sein d’une famille monoparentale, une part quatre fois plus élevée que dans l’Hexagone (11 %).
Les fratries dans les familles monoparentales sont également plus nombreuses. Par ailleurs, les conditions de vie sont moins favorables pour les
enfants de familles monoparentales. Ainsi, 33 % d’entre eux résident dans un logement suroccupé, contre 23 % de l’ensemble des enfants mineurs
vivant à La Réunion. Leur parent, moins diplômé, est moins souvent en emploi.
À La Réunion, la monoparentalité est particulièrement marquée et ce dès la naissance : 42 % des enfants naissent dans une famille monoparentale. Cette part est quatre fois plus élevée que dans l’Hexagone (11 %). Sur l’île, elle n’évolue quasiment pas avec l’âge de l’enfant. En revanche, dans l’Hexagone, la part des enfants vivant dans une famille monoparentale augmente fortement au fil des années : elle passe de 13 % pour les moins de 3 ans à 28 % pour les 15-17 ans.
De manière générale, les structures familiales sur l’île gardent plus souvent leurs caractéristiques au fil des années. Ainsi, à La Réunion, 50 % des enfants de moins de 3 ans vivent dans une famille « traditionnelle », une part quasi stable avec l’âge. En revanche, dans l’Hexagone, elle diminue de 79 % pour les enfants de moins de 3 ans à 61 % pour les 15-17 ans, alors que les familles monoparentales deviennent plus nombreuses au fur et à mesure des séparations.
La part des enfants vivant dans une famille recomposée reste également stable avec l’âge. Toutefois, dans ces familles, si les enfants en bas âge sont majoritairement issus des deux parents, c’est moins le cas des enfants plus âgés et des adolescents. Ces derniers vivent davantage avec un seul de leurs parents.
Les enfants résidant avec un seul parent, en famille monoparentale ou recomposée, vivent très majoritairement avec leur mère, encore plus à La Réunion que dans l’Hexagone (89 % contre 81 %). Aux Antilles, cette part est encore un peu plus élevée (92 %).
Par ailleurs, la garde alternée est très peu répandue sur l’île : elle ne concerne que 3 % des mineurs vivant avec un seul de ses parents contre 13 % dans l’Hexagone. Cette proportion figure parmi les plus faibles des départements de France avec les autres départements et régions d’Outre-mer, ainsi que la SeineSaint-Denis, la Haute-Corse et la Corse du Sud.