Il y a 32 ans, l’un des plus grands ségatiers est mort à l’âge 63 ans. Le célèbre violoniste réunionnais et chanteur Luc Donat nous a quitté, mais son souvenir est toujours bien présent. Le roi du Séga a légué un patrimoine musical impressionnant avec des titres inoubliables tels que "L’amour lé doux" et "Saint-Joseph".
Dans les rues de Saint-Denis, "L’amour lé Doux"a marqué les esprits. Plus de 30 ans après sa mort, les airs de violons et les chansons à texte ravivent les souvenirs.
Luc Donat apprend la musique à l’âge de 7 ans, sa grand-mère lui donne des cours de violon. Dans les années 30, Luc Donat entre à l’école de musique située rue AmiralLacaze, avec comme professeurs Evenor Lacouture et Jules Fossy. Ce dernier était un collaborateur du non moins célèbre Georges Fourcade.
Très vite, sa virtuosité est remarquée, exécutant notamment les œuvres des virtuoses Rodolphe Kreutzer et Niccolo Paganini, avec une technicité instrumentale perfectionnée au quotidien. Sous la technique impeccable du "Maestro" qui possède une excellente formation musicale, le violon pleure et c’est "Fascination" que l’auditoire, en extase, fredonne. Violon tzigane, de la Mélancolie et de tristesse, c’est tout un art que Donat par ses subtilités et par une maîtrise parfaite de son instrument franchit allègrement, admirablement et lentement pour la seule joie des mélomanes .
Secrétaire du parquet au tribunal de Saint-Denis puis greffier pour subvenir à ses besoins. En 1954, l’artiste quitte La Réunion pour Madagascar où il sera initié au jazz. Précurseur du mélange de musiques traditionnelles réunionnaises et de jazz, il fut l’un des premiers artistes réunionnais à se produire au niveau national.Son nom a été donné en hommage à un théâtre du Tampon, le théâtre Luc-Donat.