Antenne réunion
3500 véhicules ont été abimés et emportés par la boue lors du passage du cyclone Garance. Il faut donc stocker les épaves avant de les détruire ou d’en récupérer quelques pièces. Problème, les centres de traitement à La Réunion sont déjà saturés.
Un nombre de véhicules hors d’usage qui représente une année d’entreposage à traiter en seulement une semaine. Un volume exceptionnel pour lequel les centres de traitement n’étaient pas préparés.
Selon Sikander Badat, gérant de la société Générall Auto : "Nous recevons les véhicules sur deux sites : Sainte-Clotilde et Saint-Louis. Les épaves sont entreposées dans nos locaux avant le traitement (dépollution, démontage et le broyage des véhicules). Malheureusement aujourd’hui, nous n’avons pas assez de places et de fonciers, donc la problématique c’est la réception des véhicules, le traitement et la main d’œuvre. On a donc un impact financier et économique pour nous"
À La Réunion, on compte 6 centres de traitement. Un nombre insuffisant face à cette demande soudaine et démesurée. Des discussions vont avoir lieu entre la préfecture, la Région et la DEAL pour étudier les différentes pistes de solutions : "La plus probable serait la mise à disposition d’un terrain tampon pour pouvoir stocker les véhicules en attendant de pouvoir démanteler, traiter et renvoyer vers les centres en France hexagonale. Le but n’est pas d’emmener de la pollution d’un endroit à un autre, les véhicules hors d’usage contiennent de l’huile, du carburants, différents fluides, il faudra donc gérer tout ça avec précaution", selon Philippe-Alexandre Rebboah président du syndicat de l’importation et du commerce de La Réunion.
Laisser les véhicules dans cet état peut également entraîner une accumulation d’eau stagnante créant ainsi des gîtes larvaires. Un problème de santé majeur en pleine période d’épidémie de chikungunya.
