Ce dimanche 20 décembre, La Réunion célébrait l’abolition de l’esclavage. Si les grands rassemblements et défilés ont été interdits par les contraintes sanitaires, la fête de la liberté a tout de même fait chanter les roulèr et les mayang. A Saint-Denis, les festivités étaient programmées dans 20 quartiers distincts du chef-lieu.
"Ne jamais oublier les séquelles du passé". Comme chaque année, les festivités du 20 décembre se veulent avant tout historiques et mémorielles. A Saint-Denis, une multitude de kabars programmés dans 20 quartiers distincts ont emboîté le pas ce dimanche après-midi aux discours des officiels, notamment au cimetière de l’est dans la matinée et à Saint-Paul.
Des associations aux comités de quartiers, les acteurs qui portaient les kabars cette année ont dû penser les festivités autrement. Les défilés qui se déroulent habituellement en centre-ville ont été remplacés par des évènements en petit comité. Les associations qui portent le 20 désanm de cette année n’ont pas pour autant baissé les bras, et les réunionnais ont répondu présents.
“Nous avons travaillé avec un historien, Monsieur Hoarau, mais aussi au niveau de la musique avec Indigo ainsi qu’un Médiateur” retrace une des initiatrices du kabar du quartier Primat à Saint-Denis.
Quatre mois de préparation ont été nécessaires pour mener à bien les ateliers et démonstrations de cette journée particulière. De quoi faire la fierté de Olivier Araste, chanteur du groupe Lindigo qui assure que durant le 20 décembre, dans son quartier d’origine, "il faut faire marcher zot mémoire avec maramay".
Réparties dans le chef-lieu, ces danses et ces chants sont l’aboutissement de plusieurs centaines d’heures d’ateliers pour apprendre à se réapproprier une culture, à comprendre un passé erreinté par l’esclavage.