Damien Chiron et Pierrick Ferret sont deux ornithologues de la SEOR (société d’études ornithologiques de La Réunion). Leur travail au quotidien : observer, recenser et identifier les papangues de La Réunion afin de préserver cette espèce en voie de disparition.
Le papangue est le seul rapace nicheur endémique de La Réunion. Aujourd’hui, il n’existe environ que 200 couples sur l’île. Damien et Pierrick, deux ornithologues de la SEOR s’engagent au quotidien pour mieux les protéger.
Damien Chiron et Pierrick Ferret partent au grand matin, matériel sous le bras à la recherche des papangues. "On s’en va sur le site de capture et on va essayer d’avoir quelques individus sur la journée", explique Damien Chiron, coordinateur du programme papangues à la SEOR.
Arrivés sur place, ils dégainent leurs jumelles et scrutent patiemment l’horizon.
Au milieu des arbres, un jeune papangue apparaît. Les deux ornithologues suivent ce rapace depuis sa naissance. L’objectif est de mieux connaître l’espèce pour mieux la protéger.
À travers le programme européen, ils observent, étudient et recensent les menaces qui pèsent sur cette espèce.
"C’est le seul rapace nicheur sur l’île de La Réunion et endémique de l’île. Ce qui est paradoxal c’est que les gens le côtoient depuis très longtemps et pourtant c’est une espèce méconnue et menacée d’extinction", souligne Damien Chiron.
La raison, trop de menaces pèsent sur les papangues. Aujourd’hui, il en existe 3 principales : "L’empoisonnement secondaire. Le papangue ingère des rats empoisonnés et s’empoisonnent lui-même après. Autres menaces moins connues : le braconnage ou la collision avec les lignes électriques", explique Pierrick Ferret, technicien de conservation du programme papangues à la SEOR.
Actuellement, l’équipe a déjà pu mettre en place plusieurs pistes d’actions pour préserver cette espèce endémique de La Réunion. La recherche d’alternative aux raticides en concertation avec les agriculteurs ou encore la pose de balises anti-collisions sur les poteaux électriques.
De quoi permettre aux papangues de voler encore longtemps dans le ciel réunionnais.