Dans le contexte de l’affaire des photos volées au candidat à la mairie de Paris Benjamin Griveaux, une enquête a été publiée sur la pratique des utilisateurs de téléphone avec les "nudes" (photos dénudées).
L’IFOP dévoile dans une enquête qu’un taux important de jeunes personnes ont déjà sciemment pris des photos suggestives pour les envoyer à un compagnon ou une compagne.
Jordan est un adepte des photos dénudées, ou "nudes" en anglais. Il assume cette pratique qui pour lui est une manière comme une autre d’entretenir la relation.
"J’ai déjà reçu des nudes et j’en ai déjà envoyé. Ca peut facilement déraper. C’est à ses risques et périls, il faut assumer ce que l’on fait et toujours faire attention", confie le jeune homme.
Plus loin, un autre individu donne son opinion sur cette pratique : "Dans le cadre privé ou intime, c’est quelque chose qui ne regarde que la ou les personnes qui le font, mais le partager avec le reste du monde, c’est une autre histoire", rapporte le réunionnais.
Selon une enquête d’opinion, l’IFOP révèle que les Français connaissent cette pratique. Sur un échantillon de 1 200 personnes, 14% avouent avoir déjà envoyé des photos dénudées. Parmi eux, 31% sont des jeunes de 18 à 25 ans.
Les dérapages sont toujours existants, et les consommateurs de ce type de pratique ne connaissent que très peu les risques.
"Dans un couple, quand tout se passe bien, certains n’hésitent pas à échanger des images ou des vidéos, et quand ça se passe mal, il existe un phénomène de "revenge porn" qui fait que l’on va diffuser pour faire de la peine, ou faire du mal à l’autre les images et vidéos sur les réseaux sociaux. Les peines encourues lorsque l’on diffuse des vidéos à caractère sexuelles sont de 2 ans de prison et de 60 000 euros d’amende. C’est un renvoi devant le tribunal correctionnel de peine qui sont lourdes mais les conséquences pour les victimes sont également très lourdes et il faut prendre cela en considération" confie l’avocat Me Aurélien Rochambeau.
Les jeunes ne sont pas les seuls concernés, les 25-35 représentent 28% de l’enquête, et les 35-50 ans constituent 17% des résultats.