La Journée mondiale de lutte contre le Sida est l’occasion de plonger dans le quotidien des malades qui arrivent à vivre et survivre grâce à un traitement médicamenteux lourd. Mais ils doivent aussi faire face au regard des autres.
Tous les jours c’est le même rituel pour le swami Advayananda. Sa journée est rythmée par la prise de médicaments de sa trithéraphie. Sa vie a basculé il y a 20 ans quand il a été diagnostiqué séropositif. Il a décidé de ne pas le cacher et de vivre avec la maladie ouvertement.
Un pas que bon nombre de malades ont du mal à franchir par peur du regard des autres. "Dans la mentalité des gens, c’est associé à quelque chose de mal et on est catalogué. Beaucoup de gens n’arrivent pas à faire face à cette accusation souvent sournoise et hypocrite", raconte Advayananda.
Ce moine hindou prend son traitement inlassablement tous les jours. Si aujourd’hui, il a su dépasser les regards et les remarques, grâce notamment à la spiritualité et à la méditation, il fait néanmoins très attention pour ne pas transmettre sa maladie aux autres. "On doit faire attention à ne pas se blesser, surtout à ne pas contaminer les autres. Avant d’aller chez le dentiste, il faut l’informer qu’on est séropositif ou encore à l’infirmière qui vient vous faire une piqûre", explique Advayananda.
Aujourd’hui, celui qui fait office d’enseignant spirituel de la religion hindoue à l’ashram du Port, va porter son aide à toute personne atteinte du VIH qui préfère le cacher. Une manière de les aider à vivre au quotidien avec la maladie et supporter le regard des autres.