Pour le moment, 3 cas confirmés de variole du singe ont été rapportés en France. À ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique, selon Santé publique France. Au niveau local, les autorités sanitaires de La Réunion se disent prêtes. Les analyses seront faites au CHU Nord.
"Une information a été faite à l’ensemble des professionnels de santé de l’île. Nous sommes aussi avec les infectiologues, les services d’urgence des hôpitaux, CHU Nord, CHU Sud, GHER, CHOR, ainsi que les laboratoires du CHU Nord qui sont en capacité de faire les prélèvements et les analyses", explique Olivier Monpierre, médecin responsable de la cellule de veille, d’alerte et de gestion sanitaire de l’ARS.
Une conduite à tenir a été diffusée, insiste-t-il. "Si on identifie une personne suspecte, un premier lien est fait avec le SAMU. Le SAMU prend avis avec les infectiologues. Si ces derniers estiment que la suspicion est probable, à ce moment-là, le patient est acheminé idéalement par ses propres moyens au CHU afin de réaliser des prélèvements et ensuite de les analyser", poursuit le médecin.
Pour le moment, l’île ne compte pas de cas confirmés. Dans l’attente des résultats, le patient reste chez lui "s’il va bien", indique le Dr Monpierre. "S’il a des problèmes de santé qui nécessitent une hospitalisation, il est dans ce cas-là hospitalisé au CHU Nord. C’est un test PCR comme pour le COVID", selon lui.
Pour le moment, la recommandation d’isolement pour les personnes qui sont positives est de 3 semaines. "Cela correspond à la période de guérison jusqu’à cicatrisation complète des lésions cutanées", poursuit-il.
Les cas confirmés en France sont communiqués par le ministère de la Santé et non l’ARS, précise Olivier Monpierre. "C’est une maladie qui est beaucoup moins contagieuse que la COVID, mais par contre, elle est un peu plus dangereuse. Elle a causé environ 1% de mortalité en Afrique de l’Ouest, là où la maladie est originaire. Cela correspond à une mortalité dûe à des surinfections bactériennes sur les lésions cutanées. Cette mortalité de 1% est inférieure dans les pays occidentaux."
Une vingtaine de pays occidentaux sont touchés, dont la France, le Portugal, l’Espagne, et le Royaume-Uni.