Ce vendredi 20 mai, la métropole a confirmé le 1er cas de variole du singe sur son territoire. Il existe déjà plus d’une centaine de cas dans toute l’Europe. Selon Patrick Mavingui, directeur de recherche du CNRS et chercheur en maladies infectieuses à l’Université de La Réunion, il existe une probabilité, faible, pour que le virus arrive sur l’île après la confirmation du 1er cas dans l’Hexagone.
"C’est un virus qui a été découvert dans les années 70 qui est un peu différent de la variole humaine qui été très contaminante mais éliminée dans les années 90 grâce à la vaccination.
La variole du singe se caractérise essentiellement avec les éruptions cutanées très importantes sur l’ensemble du corps. On peut même avoir sur des patients, des visages tumifiés ou modifiés avec des pustules. "
"Généralement dans les pays africains où il est présent, c’est surtout entre l’homme et l’animal par exemple entre le singe et l’homme ou encore avec des rats. On peut donc avoir la variole du singe si on est en contact avec de l’urine de rats par exemple ou d’autres fluides. Il est également possible de transmettre le virus entre les hommes avec des gouttelettes par exemple si l’on parle ou qu’on respire mais la chaîne de transmission reste faible. Il faut une distance plus proche que pour la Covid-19 par exemple."
"Il existe aujourd’hui une centaine de cas en Europe dans plusieurs pays comme l’Angleterre, l’Espagne ou l’Allemagne et aujourd’hui en France avec le 1er cas. Il y a donc des études épidémiologiques qui sont menées actuellement pour comprendre comment ces hommes et femmes ont pu attraper la variole du singe. Il faut savoir aussi que si il y a aujourd’hui un 1er cas confirmé en métropole, on peut s’attendre à en avoir d’autres dans la même zone. "
"Pour l’île, il y a une possibilité, qui reste faible, mais comme il y a un cas confirmé en métropole on ne peut pas affirmer qu’il n’arrivera jamais ici surtout avec les voyages et l’insularité de l’île."
"Alors pour le moment, il n’y a pas de cas de décès pour le moment en Europe mais par exemple en République du Congo, il y a des décès. Il n’y a pas de vaccin également car le vaccin pour la variole humaine n’est plus produit. Il faudrait donc relancer une possible production avec des tests si les cas augmentent. Mais la variole du singe peut aussi se guérir naturellement. "
Matthieu Patou-Parvédy