A l’occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson, l’accent est mis sur la sensibilisation du grand public à cette maladie dégénérative qui affecte le système nerveux central.
En France, 14 000 nouveaux cas de la maladie de Parkinson sont recensés en moyenne chaque année. C’est une maladie incurable qui touche le système nerveux central du corps humain. La maladie débute habituellement entre 45 et 70 ans et c’est la deuxième maladie neuro-dégénérative après la maladie d’Alzheimer. Les premiers signes de la maladie de Parkinson sont dans la plupart des cas découverts 8 à 10 ans après son déclenchement. Les principaux symptômes sont :
- des tremblements qui apparaissent souvent d’un seul côté du corps
- la raideur des muscles
- la lenteur dans les gestes entraînant une réduction des possibilités motrices des personnes atteintes
- des troubles de la mémoire apparaissent plus tardivement dans la maladie
Quand la maladie se déclare, le patient est déjà atteint depuis une dizaine d’années. C’est quand une personne n’a plus assez de dopamine dans le corps que se développent des troubles moteurs liés à la maladie. Les personnes atteintes ressentent alors une très grande fatigue et elles perdent goût à toute chose. Les malades se retrouvent comme dans un état "dépressif", explique le docteur Pierre Roelens, neurologue.
Il n’y a pas de traitement à la maladie de Parkinson. Mais des médicaments existent pour corriger les conséquences de la maladie. Un traitement très strict et qui demande à être pris de manière très précise. Cependant, le traitement médicamenteux n’est efficace qu’un certain temps. C’est quand le traitement ne fonctionne que les troubles de la mobilité aparraissent. Pierre Roelens ajoute que "pendant 10 ans, souvent les patients arrivent à peu près à vivre correctement et éventuellement à travailler, mais au bout d’une dizaine d’années, ça devient plus compliqué à gérer".
C’est une maladie qui entraîne un handicap physique, les gestes de la vie quotidienne comme se déplacer, se laver, manger, ou encore s’habiller deviennent compliqués. Le regard des gens sur les personnes malades s’avèrent difficile à supporter pour les personnes atteintes. Le docteur Pierre Roelens, explique que très souvent les gens font le rapprochement entre les tremblements et l’alcoolisme. Une situation que supporte difficilement les personnes atteintes par la maladie de Parkinson.
Marie-Josée George, directrice de l’association France Parkinson à La Réunion est atteinte de la maladie de Parkinson depuis 2007. Elle témoigne de la difficulté de faire face au regard des autres, ce qui peut conduire à l’isolement des malades. "On s’impose de ne plus être avec les autres par rapport à ce qu’on ne peut plus faire" explique-t-elle. Elle ajoute "qu’on est très très sensible au regard et à ce qu’on peut dire" des malades. Les personnes atteintes de cette pathologie doivent ainsi faire face à un double handicap, d’abord la réduction de leur mobilité mais aussi le regard que les autres portent sur eux.
Cette journée mondiale de la maladie de Parkinson est l’occasion de porter un nouveau regard sur cette pathologie qui touche pas moins de 4 millions de personnes sur notre planète.