Pour certaines mamans, l’allaitement est une évidence mais une décision difficile à mettre en place avec la reprise du travail. Pourtant, selon la dernière étude Epifane sur l’allaitement maternel, 77% des bébés ont été allaités à la maternité en 2021 contre 74% en 2012.
Le choix de l’allaitement n’est pas toujours compatible avec la reprise du travail. Certaines mères décident donc de ne pas allaiter ou au contraire, de poser une disponibilité plus longue avant de retrouver l’entreprise.
« Reprendre son travail à 2 mois et demi, 3 mois c’est vraiment très très dur. Parfois l’allaitement est difficile à mettre en place au début, on est fatigué, c’est pas évident de reprendre le boulot » explique une jeune maman.
Les papas sont aussi conscients de cette difficulté. « C’est compliqué d’allaiter avec la vie de tous les jours, il faudrait trouver des moments de pause. »
En France, la loi autorise les mères à s’absenter une heure sur chaque journée pour allaiter. Problème, cette disponibilité n’est pas rémunérée.
Un manque de moyen mais aussi de formation des entreprises. « Dans les hôpitaux notamment, il devrait y avoir une salle dédiée aux professionnelles pour pouvoir tirer son lait tranquillement sans être dérangée » propose Julie Boyer, infirmière puéricultrice.
Selon le Docteur Christine Kowalczyk, Présidente de l’Union des médecins de l’Océan Indien, 10 semaines d’arrêt après l’accouchement est un délai bien trop court pour allaiter. « Il faudrait une reprise à 5 ou 6 mois pour maintenir l’allaitement ». Une décision qui peut être prise qu’au niveau politique.