Les médecins qui prennent en charge les enfants qui souffrent de pathologies lourdes doivent à la fois s’occuper de leurs traitements mais aussi faire attention à la sensibilité de ces patients particuliers. Il est aussi difficile de ne pas s’attacher à ces jeunes malades qui se battent de toutes leurs forces.
La Ligue régionale contre le Cancer et Leclerc s’allient du 5 au 12 juin pour récolter des dons afin de financer les recherches, les aides et l’accompagnement des enfants atteints de ces pathologies graves à La Réunion, ainsi qu’un espace de détente pour les jeunes malades et leurs parents au Centre hospitalier Universitaire de l’île.
"On accueille des enfants qui viennent pour de longs traitements. Souvent, ils ont l’habitude et les choses se passent bien. On les examine d’abord pour s’assurer qu’il n’y a pas de contre-indication pour réaliser les traitements. On refait le point avec les parents pour s’assurer que tout se passe bien à la maison", explique Alice Miquel, médecin.
Son collège, Thierry Beatrix ajoute : "On accueille, on oriente. En plus de cela, lors des soins, il faut divertir un peu les enfants. Quand les enfants arrivent ici, ce sont des situations compliquées. Il y a pleins de choses qui se font sur la journée. On essaie un petit peu de les faire s’évader."
Le médecin continue : "Au début, les enfants sont très craintifs. Mais avec le temps, les choses se passent bien grâce à pleins de petites techniques qu’on met en place."
"Toutes les formes de distractions sont utilisées : La lecture d’un livre, on a des iPad, on raconte des histoires. De temps en temps, on fait un peu d’hypnose : Quand on met un enfant dans cet état, cela se passe très bien. Et cela permet aux enfants d’oublier pendant un instant que les soins vont se faire."
Le docteur Thierry Beatrix conclut : "Forcément, on s’attache à tous ces enfants. Quand on apprend à les connaître, eux aussi apprennent à nous connaître et ils ont à un moment leurs petites habitudes. Ce sont des enfants... Quand on a nous aussi nos propres enfants, on ne fait pas comme chez nous mais on a le même langage avec ces enfants."