Les cas déclarés de gonococcies et de syphilis sont en augmentation à La Réunion. Depuis le début de l’année 2018, trois bébés ont été contaminés par cette maladie. Un nourrisson malade est décédé. A La Réunion, 70 nouveaux cas de syphilis sont détectés en moyenne, chaque année.
La syphilis gagne du terrain à La Réunion et le nombre de cas est en hausse. Depuis quelques années, cette maladie touche même les bébés car la mère peut transmettre la maladie à l’enfant si l’infection a eu lieu pendant la grossesse.
Les conséquences de la syphilis congénitale peuvent être tragiques. Cette année, trois bébés ont été contaminés à La Réunion et l’un d’entre eux a perdu la vie.
"La catastrophe, c’est que nous avons des bébés maintenant qui sont atteints. Depuis le début de l’année, nous avons déjà eu trois cas de syphilis néo-natale dont un petit bébé qui est décédé. Donc effectivement, il faut bien prévenir que la syphilis revient", explique le Docteur Catherine Gaud.
Une fois encore, il est également nécessaire de se faire dépister pour détecter une Infection Sexuellement Transmissible (IST) car elle peut en cacher une autre...
Le VIH-Sida est la maladie sexuellement transmissible la plus connue du grand public. Néanmoins, d’autres maladies transmises aussi par contact sexuel sont beaucoup moins connues alors qu’elles deviennent de plus en plus fréquentes à La Réunion : "la syphilis, la gonococcie (chaude pisse), l’herpès génital, les infections à chlamydiae, à trichomonas, aux papillomavirus".
Les IST n’ont pas forcément de conséquences visibles mais les conséquences peuvent être dramatiques.
Ce mercredi, un Testing Day a été organisé dans les rues de Saint-Denis.
A La Réunion, le Réseau de Surveillance des IST (RésIST) enregistre chaque année une augmentation des cas déclarés de gonococcies et de syphilis et ce, depuis 2014.
L’ARS OI révèle que sont concernés autant les hétérosexuels que les homo-bisexuels, ainsi que les femmes qui représentent une part non négligeable des cas enregistrés.
Par ailleurs, en l’absence de dispositif de déclaration obligatoire, les travaux menés dans l’île et les données du réseau RésIST alertent depuis 2014 sur la survenue de cas de syphilis chez des femmes enceintes ou en âge de procréer et sur la persistance d’un risque de survenue de cas de syphilis congénitale.
Vous connaissez bien le VIH Sida, mais connaissez-vous la syphilis, la gonococcie, l’herpès génital, l’infection à Chlamydiae, au Trichomonas, aux papillomavirus ? Ce sont toutes des infections qui s’attrapent par des relations sexuelles non protégées.
- On peut avoir une IST lors d’une relation sexuelle non protégée, sans préservatif.
- La mère peut aussi la transmettre à l’enfant si l’infection a eu lieu pendant la grossesse.
Elles peuvent donner des symptômes (écoulement, boutons, démangeaisons…), mais le plus souvent elles ne donnent aucun signe.
Si ces IST ne sont pas traitées, elles peuvent causer des problèmes de santé graves, provoquant la stérilité, le cancer du col de l’utérus et des complications chez l’enfant à naître…
La syphilis congénitale peut avoir des conséquences tragiques :
- Une femme enceinte malade peut accoucher prématurément ou accoucher d’un enfant mort-né.
- Les nouveau-nés infectés peuvent présenter des malformations et un retard de développement