Le 9 septembre est la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale. Un véritable fléau à La Réunion. Dans l’île, 263 bébés naissent chaque année atteints de troubles causés par l’alcoolisation des mères enceintes, soit un bébé toutes les 32 heures. Corine, qui a consommé de l’alcool pendant 8 mois lors de sa deuxième grossesse, témoigne. Les conséquences sont lourdes aujourd’hui pour son enfant.
Face à notre caméra, c’est à son fils Emmanuel qu’elle s’adresse. "J’espère qu’un jour tu me pardonneras pour tout le mal que je t’ai fait."
En 2006, pendant les 8 mois de sa deuxième grossesse cette mère de famille s’est réfugiée dans l’alcool.
"Aujourd’hui, je regrette ce que j’ai fait, mais c’est trop tard. Quand je vois mes cinq enfants, je vois qu’il y en a un qui est différent, je me sens un peu coupable. Aujourd’hui, c’est à cause de moi que mon enfant n’est pas bien. Il est merveilleux, il me dit que ce n’est pas ma faute."
Ce jeudi 9 septembre à Saint-Louis, à l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation foetale (SAF), une minute de silence était observée toutes les 30 minutes. Une durée qui correspond à chaque naissance en France d’un nourrisson atteint de troubles causés par l’alcool.
Si à La Réunion les chiffres sont deux fois plus élevés qu’en Métropole, pour la coordonnatrice opérationnelle du Safthon ce problème d’alcoolisation n’est pas seulement réunionnais mais mondial.
"On aurait tendance à dire qu’il y en a davantage à La Réunion mais c’est parce qu’ils sont plus facilement dépistés. Il y en a dans toutes les régions de France et dans le monde entier."
Pour Corinne, enceinte de son 5e marmaille, la dépendance à l’alcool est terminée. Son objectif est raconter son histoire dans un livre.
Le numéro de Saf France : 0692 01 38 21