À La Réunion, on estime que toutes les 32 heures, un bébé né en étant atteint de trouble causé par l’alcoolisation foetale. À ce jour, 17 000 Réunionnais vivent avec ces troubles. Pour lutter contre ce fléau le Safthon organise des campagnes de prévention.
Depuis des années, Alexandrine se bat contre l’alcool. C’est quand son quatrième enfant est pris de convulsion qu’elle réalise les dangers de l’alcoolisme pendant la grossesse.
"Lé pas facile, à l’âge de 5 ans bana la met a li direct en Réanimation. Le médecin la fé comprendre a moin c’est quoi son problème."
Nadia partage son combat. Après avoir eu 4 enfants, elle tombe véritablement dans l’alcoolisme. Pour se redonner espoir et s’en sortir, elle décide d’avoir un dernier enfant.
"Je buvais du matin au soir. Quand j’ai appris que j’étais enceinte, du jour au lendemain il fallait bien se rendre à l’évidence qu’il fallait arrêter. Mais s’en sortir c’est pas évident si on n’a pas de soutien ou d’aide."
Aujourd’hui accompagnée par le Safthon, ces mères libèrent la parole et témoignent dans les collèges pour sensibiliser les jeunes aux dangers de l’alcool.
"Il ne faut pas blâmer ces femmes-là, ça peut arriver à n’importe qui."
À La Réunion, c’est 275 bébés qui naissent chaque année, avec des troubles causés par l’alcoolisation foetale. Ce fléau coûte 350 millions d’euros par an pour l’île.
Pour informer la population et récolter des dons, des sets de tables sont disposés dans les restaurants. Autre nouveauté cette année, Un concert se tiendra le 12 septembre en solidarité aux familles touchées.