C’est la semaine nationale de lutte contre le cancer à partir de ce lundi 13 mars et jusqu’au lundi 20 mars. Karine maman réunionnaise de 48 ans est atteinte d’un cancer du sein depuis 2021. Aujourd’hui, elle est en rémission.
En juillet 2021, Karine découvre qu’elle est atteinte d’un cancer du sein, après avoir pratiqué une mammographie et une échographie. Deux jours plus tard, elle réalise une biopsie et le diagnostic se confirme une fois de plus. "Carcinome Canalaire Infiltrant de Stade 1 et de grade 2"
"J’étais vraiment terrifiée... J’avais surtout peur que mes enfants se retrouvent sans maman", explique-t-elle. Karine est âgée de 48 ans et est maman de deux enfants âgés de 8 et 13 ans.
S’en suite alors tout un parcours médical.
Dans un premier temps, elle obtient alors un rendez-vous avec un gynécologue.
Puis s’enchaîne IRM, le scanner et la la scintigraphie osseuse pour savoir s’il n’y a pas de métastases. "Le repérage du ganglion sentinelle qui permettra de savoir si le cancer a passé ce barrage. Puis, la pose d’un "harpon" dans la tumeur pour permettre au chirurgien de mieux la localiser lors de l’intervention.", poursuit Karine.
Après avoir posé le harpon, les résultats montrent que la tumeur était de plus grande taille ; Karine bascule alors dans le stade 2 de ce cancer.
Une nouvelle étape dans le processus médical arrive alors : celle de la chimiothérapie en octobre. "Je demande à ce que cela se fasse après le 4 octobre, date de l’anniversaire de mon plus jeune fils qui fêtait ses 9 ans", raconte-t-elle. Les séances s’enchaînent, semaine après semaine et "le produit est moins agressif"
Pour sa première séance de chimio, Karine avait téléchargé de la musique et une série.
"J’ai une batterie de médicaments à prendre. Des antinauséeux, des antiémétiques et une injection pour faire remonter mes globules blancs."
15 jours après sa 1ère chimio,"mes cheveux commencent à tomber. J’ai demandé à mes collègues de travail de me raser la tête. 15 jours avant j’étais allée chez un coiffeur spécialisé au Port, qui m’avait raccourci les cheveux pour que la perte soit moins traumatisante. Il m’a aussi confectionné une prothèse capillaire", se souvient-elle.
La dernière séance de chimiothérapie a été particulièrement difficile à supporter, note Karine. "Les nausées étaient affreuses et j’étais vraiment très fatiguée.Les 12 suivantes, à côté, une partie de plaisir... Sauf pour la perte des cils et sourcils",décrit-elle.
L’étape de la chimiothérapie est franchie ; place maintenant à la radiothérapie/ 25 séances quotidienne sauf le weekend. Puis 10 séances de luminothérapie."Je fais aussi appel à un coupeur de feu. Le sein irradié n’a pas été brûlé. Une légère coloration pas plus qu’un coup de soleil."
Depuis juin dernier, la mère de famille est sous hormonothérapie, et ce pour 10 ans. " Les effets secondaires sont moins forts mais présents (bouffées de chaleur, douleurs articulaires, gonflement du sein irradié mais ça c’est un effet tardif de la radiothérapie). Je suis en rémission. On m’a enlevé le porte à catalyseur" Karine explique également que le risque de récidive est important mais "je fais ce que je peux pour le diminuer et notamment une activité physique régulière."
Malgré la maladie, elle n’a pas arrêté de travailler. Elle a eu un aménagement de son temps de travail et des jours de télétravail lui ont été accordés.
"J’ai été en tout et pour tout en arrêt 30 jours sur toute la période sachant que 15 de ces jours correspondent aux jours pris pour les séances de chimio. La radiothérapie s’est déroulée entre 12h et 14h pendant ma pause déjeuner. "
Aujourd’hui, Karine garde malgré tout une certaine crainte. "J’espère qu’un jour elle (ndlr la tumeur) se fera vraiment toute petite. Je n’y suis pas encore"
De cette épreuve, Karine a appris à prendre du recul sur beaucoup de situations. "Je suis moins nerveuse, plus cool... j’essaye d’apprécier les moindres petites choses. Je ne me prends plus la tête pour des futilités...", conclut-elle.