Antenne Réunion
Des chercheurs américains viennent de découvrir que le virus Epstein-Barr serait à l’origine de la sclérose en plaques. Une maladie auto-immune qui s’attaque au système nerveux. Cette découverte pourrait donc être un premier pas vers un vaccin.
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune qui affecte 2,8 millions de personnes dans le monde, les trois quarts des malades sont des femmes et près de 100 000 personnes en sont atteintes en France.
Publiée dans la revue scientifique Science, une étude démontre que le virus Epstein-Barr (à l’origine de la mononucléose), provoquerait la sclérose en plaques. Pour Magalie Chanrion, déléguée régionale de l’association française des sclérosés en plaques : "C’est une bonne nouvelle, c’est une note d’espoir pour les années à venir. Étant donné qu’on a découvert qu’il y aurait un lien avec ce virus au travers d’études qui ont été faites pendant 20 ans sur 100 000 personnes, dont 957 porteurs de la sclérose en plaques". Une bonne nouvelle, car la découverte de cette corrélation entre le virus et la maladie facilitera le travail des chercheurs dans la recherche d’un vaccin ou d’un traitement.
"Pour les patients d’après, c’est un bon espoir, toutefois, pour les patients actuels qui sont atteints de cette pathologie, hormis les traitements qui tendent à pallier les poussées, on n’a pas de traitement qui puisse guérir la maladie", explique Magalie Chanrion, elle-même atteinte de sclérose en plaques. Les poussées correspondent aux différents symptômes de la sclérose en plaques. Ils sont appelés comme cela, car la maladie se manifeste par vagues de symptômes qui peuvent s’empirer avec le temps, comme les autres maladies dégénératives.
"Les symptômes évoluent d’un malade à l’autre, ils peuvent être moteurs (comme une paralysie d’un membre), sensitifs également (des fourmillements, une impression au toucher qui est anormale), ils peuvent être visuels, on peut perdre une vue", décrit Magalie Chanrion.
Pour chacun, la maladie peut se manifester différemment, et être plus ou moins handicapante. La sclérose en plaques impacte directement les transmissions nerveuses et peut donc sérieusement handicaper les personnes qui en sont victimes : "Quand il fait chaud je ne peux rien faire, je fais rien concrètement parce que je suis trop fatigué", déplore Cédric, atteint de sclérose en plaques. D’autres ont réussi, grâce aux traitements et à une volonté à toute épreuve, à reprendre une vie normale en modifiant leur quotidien : "Ce que j’ai appris, c’est de faire les choses différemment, c’est-à-dire que je ne pouvais plus monter de marches et maintenant je fais du trail", raconte Lucie.
Guillaume Caras