Une recrudescence de la coqueluche est identifiée à La Réunion ces dernières semaines. Depuis le début de l’année, 14 cas ont été enregistrés, contre 4 l’année dernière. La coqueluche peut être très grave, voire mortelle, chez les nourrissons qui ne sont pas encore protégés par le vaccin.
Suite aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, l’ARS encourage les femmes enceintes à se faire vacciner dès le deuxième trimestre de grossesse : la vaccination est le moyen le plus efficace de protéger leur enfant à naître.
Pour limiter la propagation de la maladie sur l’île, l’ARS recommande le rappel vaccinal, notamment aux personnes susceptibles de développer des formes graves (personnes immunodéprimées ou atteintes de maladie respiratoire chronique), ainsi qu’à toutes les personnes pouvant être en contact rapproché avec des bébés de moins de 6 mois.
La coqueluche est une infection bactérienne respiratoire très contagieuse, qui se transmet par voies aériennes (toux, éternuements). Elle se manifeste classiquement par :
• des quintes de toux importantes et répétées, de jour comme de nuit et pouvant durer plusieurs semaines.
• des vomissements déclenchés par la toux.
Le traitement de la coqueluche repose sur la prise d’antibiotiques parfois en hospitalisation, notamment pour les enfants de moins de 3 mois.
La coqueluche peut être grave, voire mortelle chez les nourrissons qui ne sont pas encore protégés par le vaccin. La toux peut s’aggraver, entraîner un essoufflement et conduire à l’hospitalisation.
Obligatoire en France depuis 2018 pour tout nourrisson à partir de 2 mois, le vaccin contre la coqueluche est le moyen le plus efficace de prévenir la maladie. Il est aussi recommandé aux adultes, et tout particulièrement aux femmes enceintes, de se faire vacciner et de procéder aux rappels vaccinaux.
La vaccination présente un triple intérêt :
• elle permet à tous d’éviter d’attraper cette maladie très contagieuse,
• elle permet aux mères vaccinées pendant la grossesse de transmettre des anticorps et de protéger leur nourrisson,
• elle permet à l’entourage des nouveau-nés de diminuer le risque de transmission de la coqueluche aux nourrissons de moins de 6 mois, à un âge où ils ne sont pas protégés ou incomplètement protégés par leur propre vaccination.
La coqueluche n’est pas une maladie immunisante. Il est possible de la contracter plusieurs fois dans sa vie, d’où l’importance de faire les rappels recommandés dans le calendrier des vaccinations.