Le Safthon fêtera bientôt ses 5 ans. La dernière édition a eu lieu le 9 septembre 2020. Le but est d’éveiller les consciences sur les troubles causés par l’alcoolisation fœtale. La 5e édition du Safthon se déroulera durant la journée internationale le 9 septembre prochain avec 88 actions prévues à la Réunion. Denis Lamblin président de l’association SAF France et pédiatre, revient sur les 5 dernières années de cet évènement.
Le Safthon organise sa 5e édition le 9 septembre 2021. Le but est de faire de la prévention sur les troubles causés par l’alcoolisation foetale.
À La Réunion, 88 actions sont prévues pour la 5e édition du Safthon pour lutter contre les troubles causés par l’alcoolisation foetale.
"Dans toutes les régions françaises les chiffres sont alarmants, c’est un sujet qui n’est pas assez pris en compte par les politiques de prévention
même si à La Réunion, il y a eu des promotions des logos sur les bouteilles d’alcool. Le plan d’action n’est pas suffisamment étayé pour freiner cette épidémie", indique Denis Lamblin.
"En septembre ce sont des actions qui sont menées avec des mairies,des CCAS, des associations, des clubs sportifs. Nous demandons une mobilisation de toute la population, des entreprises avec le lancement du label qui est nouveau en France. Ce matin, sept entreprises réunionnaises ont reçu ce label. C’est 500 euros qui est donné à la prévention de ce fléau avec plus de 100 enfants qui seront sensibilisés et une maman avec ses enfants qui seront soutenus pendant un mois. Ce sont des solutions concrètes, on veut arrêter ce fléau", explique Denis Lamblin président de l’association SAF France.
"Le collectif du Safthon déploie une stratégie à appliquer dans toutes les régions françaises : faire de la prévention avec les collégiennes qui commencent une addiction avec également une sexualité afin qu’elles savent qu’il ne faut pas boire d’alcool durant une grossesse. Avoir des mamans aussi qui témoignent pour changer le regard sur les femmes qui s’alcoolisent. L’un des problèmes est qu’elles n’osent pas souvent en parler car elles sont jugées par l’opinion publique par exemple. Il faut habituer les jeunes à cette problématique. Il faut des actions plus transversales avec des familles vulnérables. Il faut faire travailler les différents corps de métier ensemble, il faut former les professionnels pour influencer la prise de conscience de la population, c’est l’une des raisons de la mise en place du Safthon", assure-t-il.
"Avec la pandémie les jeunes sont de plus en plus stressés surtout chez les filles, donc la consommation d’alcool augmente. C’est un moyen de déstresser avec une banalisation des conséquences. Il y a une pédagogie à faire très tôt, pour ce qui est de l’alcoolisation foetale il faut vraiment qu’on change les regards de notre société sur ces femmes", indique-t-il.
Pour rappel, la journée internationale de la lutte contre les troubles causés par l’alcoolisation fœtale se déroule le 9 septembre prochain.