Ils sont une trentaine à exercer l’ostéopathie de manière exclusive sur l’île. Il y a quelques mois en métropole une loi est intervenue pour relever le niveau de formation et mieux, la contrôler. Jusqu’en 2002, exercer cette discipline était considérée comme illégale de la médecine. Depuis, la profession lutte pour mieux encadrer cette spécialité.
Samira Benhamida (ostéopathe) a étudié pendant dix ans l’ostéopathie, de quoi maîtriser la spécialité et bien orienter ses patients, comme elle l’explique :
"Lorsqu’un patient se présente avec un symptôme, je cherche à savoir si c’est de mon ressort, si c’est le ressort d’un ostéopathe. Si c’est dans mon champ de compétence, je le traite. Sinon je le réoriente vers un médecin traitant ou alors directement aux urgences"
La patiente souffre de règles douloureuses et pourtant l’examen de l’ostéopathe est globale. C’est l’un des principes de la discipline, dans le corps humain les interactions sont nombreuses, comme l’explique l’ostéopathe.
"On va effectivement regarder le bas du ventre mais aussi tout autour"
En quelques séances en tout cas, Leïla est conquise. :
"Je viens parce que je n’ai pas envie de prendre des médicaments constamment et c’est une méthode que je trouve plus naturelle".
La profession n’est pourtant reconnue que depuis 2002. En juillet dernier une loi fixe la formation à 4 ans. La profession elle, souhaite aller jusqu’à 6 ans minimum. Second enjeu : Eviter les formations du type kiné-ostéopathe comme l’explique Philippe Sterlingot le président national du syndicat des ostéopathes :
" La difficulté quand on a deux professions, c’est qu’on risque d’en faire une de manière très majoritaire et une, de manière très minoritaire. Or aujourd’hui, il n’est pas cohérent de permettre à des personnes de pratiquer de manière extrêmement faible l’ostéopathie parce que ça met en jeu la sécurité et la qualité des soins ostéopathiques".
Fraîchement reconnue, l’ostéopathie mène donc son combat pour asseoir son statut, un combat qui devrait permettre de renforcer sa popularité auprès des patients.