La campagne de lutte contre le cancer du sein débute ce jeudi 1er octobre, dans un contexte sanitaire particulier lié à la crise du coronavirus. La présidente du Comité régional de lutte contre le cancer nous en dit plus sur ce qui est prévu cette année.
Ler 1er octobre marque le début de l’Octobre rose, campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein et à récolter des fonds pour la recherche. Pour en parler, Léopoldine Settama était sur le plateau d’Antenne Réunion. La présidente du Comité régional de lutte contre le cancer s’est exprimée sur la campagne Octobre Rose, cette année marquée par la crise sanitaire, et plus largement sur la lutte contre le cancer du sein, en France et à La Réunion.
Mais le coronavirus n’arrête pas Octobre Rose."On s’est adaptés, on a prévu une course virtuelle les 24 et 25 octobre prochains. Les participants doivent s’inscrire sur le site, et l’intégralité des fonds seront répartis entre les comités participants", explique Léopoldine Settama. "C’est une façon de rester présents pour consacrer ce mois à la lutte contre le cancer. Le format utilisé aujourd’hui c’est la courses viruelle avec la possibilité de faire des dons à ce moment là", poursuit-elle.
Léopoldine Settama assure que le moyen le plus efficace pour lutter contre le cancer du sein est la prévention. "Quand on est dans le curatif, c’est trop tard. La prévention c’est la mammographie. A partir de 50 ans les femmes ont un risque. Le moyen de lutter c’est de faire régulièrement une mammographie, jusqu’à 74 ans. Si on détecte la moindre anomalie, cela permet une prise en charge rapide. En plus de la prévention, il y a un suivi à faire au niveau de l’alimentation, et pratiquer une activité physique régulière", indique la présidente du Comité régional de lutte contre le cancer.
Elle a également évoqué la pénurie de médicaments qui menace la France. "La politique publique conduite depuis 10 ans a délocalisé la production des médicaments", qui seraient principalement produits en Inde et en Chine. "Sauf que les stocks ne sont pas suffisamment importants. On assiste aujourd’hui à cette pénurie de médicaments, et l’impact est réel : c’est une perte de chance pour les malades de cancer", alerte la président du Comité régional de lutte contre le cancer.
Un problème particulièrement grave pour les patients atteints de cancer de la vessie. "Les produits ne sont pas accessibles actuellement, donc on doit procéder à une ablation de la vessie", assure Léopoldine Settama. "La pénurie de médicaments est vraiment un problème de santé publique".
Pour rappel, la campagne d’Octobre Rose commence demain, le 1er octobre, pour un mois. L’occasion de faire avancer la recherche et généraliser la prévention en matière de cancer du sein.