Antenne Réunion
Le lundi 24 janvier, les marmailles retrouveront le chemin de l’école. Comme en métropole, le nouveau protocole sanitaire s’appliquera : isolement lors de contamination, réalisation d’autotest si l’enfant est contact à risque. Pour Boubker El Beghdadi, président de l’Union régionale des professionnels (URPS) des pharmaciens Réunion-Mayotte, ce protocole "n’est pas adapté".
Jeudi, l’ARS et le rectorat l’ont annoncé : les écoles réunionnaises seront soumises au même protocole sanitaire que les écoles en France métropolitaine. L’un des éléments centraux de ce protocole : l’utilisation des autotests pour les élèves qui sont cas contacts dans leurs classes. D’ailleurs, les autotests seront gratuits pour tous les élèves sans distinction d’âge si les élèves ont été cas contacts à l’école.
Pour Boubker El Beghdadi, président de l’Union régionale des professionnels (URPS) des pharmaciens Réunion-Mayotte, ce protocole "n’est pas adapté", surtout en ce qui concerne les autotests. "Est-ce que les parents vont bien les utiliser ? Vont-ils même être utilisés ?", se questionne-t-il. D’ailleurs, selon ses dires, 50% des autotests négatifs ne seraient pas fiables. Un chiffre particulièrement élevé qui s’explique notamment, selon lui, par le fait qu’ils sont très souvent mal réalisés.
Selon le protocole sanitaire qui sera en vigueur dans nos classes, les élèves cas contact doivent faire au moins trois autotests avant de retourner en classe. Le premier doit avoir lieu le jour même où l’élève a été en contact avec une personne positive au coronavirus. Le second doit avoir lieu le deuxième jour et le troisième doit intervenir quatre jours après s’il est positif. Quant aux parents, ils doivent fournir une attestation sur l’honneur pour affirmer que leur enfant est négatif et peut retourner en classe.
"Ça ne sera qu’une attestation sur l’honneur des parents qui dit que l’enfant est négatif. Je ne sais pas à quel point ça sera suffisant", indique-t-il. "Mais d’un autre côté, on n’a pas trop le choix. Nous sommes quasiment à la capacité maximale pour les tests antigéniques dans les pharmacies. On ne peut pas l’augmenter encore. Ce n’est pas possible. Ce n’est plus possible", conclut-il.