A l’approche de la rentrée scolaire, les inquiétudes grandissent et les questions se multiplient. Port du masque, symptôme ou encore contamination, on fait le point sur ce que l’on sait du rôle des enfants dans la transmission du virus et les risques encourus.
Perturbée par la recrudescence du nombre de cas de coronavirus sur l’île, la rentrée scolaire a été reportée dans de nombreux établissements. Les autorités comme les parents sont inquiets à l’idée d’envoyer les enfants à l’école, malgré l’application un protocole sanitaire.
Selon une étude du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publiée en août dernier, moins de 5% de l’ensemble des cas avérés de coronavirus dans l’Union Europenne et le Royaume-Uni touchent des personnes de moins de 18 ans. L’étude indique également que les enfants sont beaucoup moins susceptibles d’être hospitalisés ou de contracter une forme grave de la maladie que les adultes. Ils sont généralement asymptomatiques ou présentent des infections plus légères que les adultes. C’est pourquoi il est difficile de détecter les cas de coronavirus chez les enfants.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), moins de 7 % des cas de Covid-19 dans le monde sont signalés chez des enfants de moins de 16 ans.
Certains enfants peuvent tout de même présenter des symptômes. Et dans ce cas, ils excrètent la même quantité de virus que les adultes. Ils peuvent donc également contaminer les personnes autour d’eux. Selon Santé Publique France, "le caractère infectieux des enfants asymptomatiques est inconnu".
Lorsqu’ils présentent des symptômes, les enfants excrètent la même quantité de virus que les adultes et sont donc contaminants comme le sont les adultes.
Les investigations des cas en milieu scolaire réalisées jusqu’ici suggèrent que la transmission d’enfant à enfant en milieu scolaire est rare et n’est pas la principale cause d’infection chez les enfants dont l’infection coïncide avec la période de fréquentation de l’école, en particulier dans les écoles maternelles et primaires.
Toujours selon Santé Publique France, si la distanciation physique et les mesures d’hygiène sont appliquées, il est peu probable que les écoles constituent des environnements de propagation du virus plus favorables que les environnements professionnels ou de loisirs avec des densités de population similaires.
Pour autant, tous les scientifiques ne sont pas formels sur la question. L’impact de la fermeture ou réouverture des écoles sur les niveaux de tansmission fait l’objet de publications contradictoires. Cependant, le contact tracing autour d’un cas dans les écoles et les données d’un certain nombre de pays de l’UE suggèrent que la réouverture des écoles n’a pas été associée à une augmentation de la transmission communautaire.
Pourquoi les moins de 11 ans ne portent pas de masques ?
La Direction générale de la santé (DGS) précise qu’en dessous de 2 ans, le masque peut générer des difficultés respiratoires chez l’enfant, voire l’étouffement. Il est donc fortement déconseillé pour cette tranche d’âge.
De 2 à 6 ans, c’est la compréhension de l’enfant qui est jugée trop élémentaire. Il ne comprendrait pas qu’il ne faut pas tripoter son masque, qu’il ne faut pas le déposer par terre, ou ne pas le mettre dans la bouche. L’usage de cette protection ne serait donc pas efficace.
À partir de 6 ans, l’enfant est considéré comme assez mature, mais très peu transmetteur du virus. Toujours selon la DGS, c’est à partir de 11 ans que l’enfant est susceptible de transmettre le virus. C’est donc en accord avec ces conclusions que le gouvernement a fixé l’âge minimum du port du masque.