Qu’elle soit surgelée, traditionnelle ou encore en provenance d’un distributeur automatique, la pizza gagne du terrain à La Réunion ! Elle se consomme à toutes les sauces, mais qu’en est-il de son effet sur la santé ?
Ce mercredi 21 juillet marque la Journée mondiale de la malbouffe, aussi appelée “Junk food world day”. En 2018, près de 1,1 milliard de pizzas ont été vendues en France, soit 10 kilos de pizza par personne. Les Français sont les plus gros mangeurs de pizzas au monde, à égalité avec les Américains.
Nourritures trop grasses, trop sucrées, trop riches, ce type d’alimentation peut avoir des effets néfastes pour la santé si elle est consommée en quantité trop importante.
Maladies cardiovasculaires, cancers, obésité, diabète, un décès sur 5 dans le monde serait ainsi lié à une mauvaise alimentation, soit au moins 11 millions de morts par an.
À La Réunion, carry poulet et autres rougails saucisses laissent de plus en plus place aux burgers, pizzas, et tacos à la pause déjeuner.
Outre la floraison des fasts-foods aux quatre coins de l’île ces dernières années, les Réunionnais sont aussi de plus en plus friands de pizzas.
Cependant, toutes ne se valent pas. Les pizzas surgelées, peu coûteuses cachent des produits plus néfastes. Gerardo Coppola, gérant d’une pizzeria traditionnelle italienne à Saint-Denis depuis 13 ans, l’affirme : "Les pizzas surgelées, on peut les appeler comme ça mais ce n’est pas de la vraie pizza !"
Le restaurateur se confie : "Le secret d’une bonne pizza réside dans les ingrédients et la passion que l’on y met ! Et honnêtement, il y a de plus en plus de bonne pizzerias sur l’île".
Chez lui , la pâte est faite à la main quotidiennement "avec un processus bien spécifique, la préparation, la cuisson, le temps de pousse, il y a plusieurs choses", déclare t-il.
Magali Tarnus, diététicienne, le rejoint sur ce point, la qualité des aliments est primordiale dans le choix de la pizza :
"Selon les produits que l’on va choisir, c’est plus ou moins de la Junk food. La pizza traditionnelle reste un produit plaisir, mais ce n’est pas de la total junk food, quand il s’agit d’une préparation plutôt maison ou d’un bon pizzaiolo".
Pourtant une pizza sur quatre achetées est industrielle. Pour les consommateurs, il n’est pas toujours facile de choisir les aliments en se fiant aux étiquettes. L’astuce de la diététicienne est simple, mais efficace : "Choisir ce que l’on comprend. Si on achète du fromage, il faut que ça soit écrit fromage".
À noté que la dose recommandée de cet aliment par jour est aux alentours de 20g pour la femme et 30g pour l’homme.
Dans une pizza surgelée achetée sur le marché à peine quelques euros, on retrouve par exemple : "du sucre, du phosphate, du soja, des émulsifiants et de l’amidon".
Plus généralement, Magali Tarnus rappelle que comme le burger et les frites, il s’agit là d’un produit plaisir, à consommer avec modération : "une fois par semaine max !"