La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Frédérique Vidal, a annoncé ce mardi l’installation de distributeurs de protections périodiques dans les résidences et services de santé universitaires, à partir de septembre. L’université de La Réunion en bénéficiera.
Face à l’accroissement de la précarité étudiante, la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal a annoncé, ce mardi 23 février, la gratuité des protections périodiques pour toutes les étudiantes, dès la rentrée prochaine.
1 500 distributeurs seront installés dans les résidences et services de santé universitaires de France. L’université de La Réunion indique à Antenne Réunion qu’elle en bénéficiera.
Interrogée, l’Unef se dit satisfaite de cette mesure et attend de connaître comment elle sera mise en place à La Réunion.
"Pour nous c’est une victoire syndicale parce qu’on a, au niveau national, sensibilisé la ministre de l’Enseignement Supérieur et on a été entendu. Après on pense qu’il ne faut pas se réjouir trop vite car il a été indiqué 1 500 points de vente en France. On veut être certain qu’on ne sera pas les oubliés.
C’est là-dessus déjà qu’on avait demandé des subventions pour organiser des distributions gratuites car il y a une taxe rose que chaque jeune femme qui entre dans la vie active doit assumer en plus et faut que ça change", nous explique Rudrigue Sautron.
D’après un récent rapport de la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), 13 % des étudiantes ont déjà dû choisir entre acheter un autre produit de première nécessité et acheter des protections hygiéniques. Par ailleurs, une étudiante sur dix déclarait avoir déjà confectionné ses propres protections faute d’argent.
Pour lutter contre la précarité menstruelle, le gouvernement avait annoncé en 2020 le déblocage de cinq millions d’euros. En effet, cette précarité toucherait environ 1,7 million de personnes en France, note l’association Règles Élémentaires.