Avec l’aide de la réalité virtuelle aujourd’hui, beaucoup de patients peuvent être exposé à leur peur et ainsi se voir proposer un traitement pour leur phobie. Un outil utilisé par la Clinique Les Flamboyants Sud.
L’une de nos consoeurs journalistes se prête à l’exercice. Une fois le casque de réalité virtuelle sur la tête, elle se retrouve confrontée à la peur du vide. Debout, sur une grue, à une centaine de mètres de hauteur. "Ça fait un truc quand même. Je ne ressens pas de l’anxiété mais je ne resterai pas là."
Cet outil numérique permet d’exposer les patients à certaines de leurs peurs, de manière contrôlée dans le traitement des phobies. "Les séances de préparation vont permettre d’établir une relation de confiance, c’est ce que l’on appelle l’alliance thérapeutique avec le patient et on va lui apprendre également des techniques de gestion du stress pour qu’il puisse plus sereinement faire fasse à sa peur. On va ensuite choisir avec lui des situations où l’on va commencer avec des scènes où l’anxiété ne monte pas trop fort, pour ne pas générer d’attaque de panique. Ce que nous voulons, c’est que le patient réapprenne à faire face à la peur", développe le docteur Jonathan Brugmann, psychiatre à la Clinique Les Flamboyants Sud.
L’Établissement public de santé mentale de La Réunion (EPSMR) soigne chaque année plusieurs centaines de patients à travers le département. Cette technique nouvelle complète aujourd’hui les moyens à disposition des professionnels de santé, comme l’indique Aude d’Abadie Savalli, directrice du groupe Les Flamboyants.
"À l’origine en psychiatrie on a la psychothérapie, individuelle, les groupes de parole et aussi l’accompagnement médicamenteux. De plus en plus on essaye de travailler avec des alternatives aux médicaments. La clinique Les Flamboyants Ouest, depuis son ouverture en 1995 travaille avec l’activité physique sportive. On fait aussi de la relaxation, des ateliers thérapeutiques comme l’art-thérapie, de la danse..."
L’outil de réalité virtuelle étant récent, toutes les phobies ne sont pas encore représentées mais il y en a tout de même un certain nombre, comme la phobie des hauteurs, de la voiture, de l’avion, des transports en commun ou encore de l’école ou des animaux. Il devrait encore s’améliorer de plus en plus au fil des années pour une meilleure prise en charge des patients.