Une Réunionnaise, déjà mère de deux enfants, a dû subir une césarienne d’urgence lorsque le cœur de son bébé s’est arrêté de battre. Elle nous livre son témoignage.
Jeanne*, une mère réunionnaise de deux enfants revient sur une expérience douloureuse. Lors de sa troisième grossesse, elle a dû subir une césarienne d’urgence et a perdu son bébé.
"J’ai eu deux merveilleuses grossesses sans soucis en 2014 et 2016. Un garçon et une fille. Pour ma troisième grossesse tout était normal jusqu’au jour où, dans la nuit, j’ai eu des céphalées, des papillons devant les yeux, des bourdonnements d’oreilles. Mon ventre était tout dur et avait l’aspect d’un rocher.
J’appelle le 15 et on m’envoie une ambulance. Arrivée aux urgences, on m’annonce que le cœur bébé s’est arrêté et qu’on va retirer le bébé dans trois jours maximum.
Au même moment, je commence à avoir des acouphènes. C’est à ce moment-là que mes résultats de prise de sang arrivent et je suis en train de faire une coagulation intraveineuse disséminée.
J’ai subi une césarienne d’urgence pour me sauver la vie. Mais j’ai perdu trois litres de sang en salle de réveil donc je suis repartie au bloc pour arrêter l’hémorragie.
En salle de réveil, on m’a demandé si je voulais voir mon bébé. J’ai dit oui. J’ai aussi demandé l’autorisation pour que mes enfants puissent le rencontrer. Ils ont pu voir une psychologue également. Ensuite, nous avons pu faire l’enterrement de notre ange décédé à 34 semaines d’aménorrhée. Il a pu avoir un prénom et être inscrit dans mon livret de famille.
Je reviens de loin. L’hôpital s’est bien occupé de moi pour que je puisse m’occuper de mes deux aînés.
Je n’aurais jamais imaginé que tout peut tenir sur un fil surtout pour une troisième grossesse. Mais pour donner du courage : j’ai pu avoir mon petit arc-en-ciel, qui nous a rejoints en avril 2022."
*Prénom d’emprunt