Ce mardi 15 octobre, c’est la journée mondiale de la sensibilisation au deuil périnatal. Une épreuve difficile pour des femmes et des hommes. Wendy Fontaine* apporte son témoignage et nous raconte son histoire.
Ce mardi 15 octobre, c’est la journée mondiale de la sensibilisation au deuil périnatal . Une épreuve difficile pour des femmes et des hommes. Wendy Fontaine* apporte son témoignage et nous raconte son histoire.
Le deuil périnatal est la perte d’un bébé entre 22 semaines d’aménorrhée (SA) et le 7e jour de vie après la naissance.
Wendy Fontaine* attendait deux bébés il y a 15 ans. Enceinte de 5 mois, elle se rend chez sa gynécologue au Port et cette dernière lui annonce qu’il faut faire une amniocentèse. "Arrivée à la clinique, je vois qu’elle pique une fois deux fois. Elle dit avec la sage-femme qu’elle ne voit rien à l’écran et de lui donner une autre aiguille. Et là, tout bascule... En retirant le liquide, je vois le contenu rouge intense. J’ai tout de suite compris qu’il y a un problème", décrit Wendy.
Elle lui demande alors si tout va bien et arrivée chez elle, la future maman a des contractions dans la nuit. "Je fais une hémorragie sévère, mon mari appelle le SAMU, j’étais en état de choc." Une fois à l’hôpital de Saint-Paul, un professionnel de santé l’examine et lui annonce "madame, il faut pousser, les bébés sont morts. Ma vie a basculé, mon mari était en état de choc aussi. Après cela, l’hôpital me demande si je suis d’accord qu’il transfère à Saint-Denis pour faire une autopsie ; j’ai dit oui."
Un mois plus tard, les résultats tombent. La gynécologue a piqué les bébés, c’était "la cause des décès". "J’ai été au plus mal je voulais tant être mère une 3ème fois. J’ai tellement prié. L’hôpital me demande si je veux porter plainte contre cette personne. J’ai dit non, à quoi bon... Mes bébés ne reviendront plus, quoi que je fasse. Ils me disent que ce n’est pas la première fois avec cette gynécologue et qu’il y a déjà des démarches contre elle."
Wendy ajoute qu’aujourd’hui la gynécologue est interdite de fonction et "à commis une faute de plus avec une dame en faisant une IVG lorsqu’elle avait un cancer à l’utérus. Justice a été faite pour cette gynécologue qui ne fera plus de mal à personne."
*Nom et Prénom d’emprunt
- Eva FRANÇOISE