Un cas de grippe aviaire a été confirmé dans une basse-cour de volailles à Saint-Louis, le jeudi 6 juillet 2023. Face à la contagiosité du virus et à la confirmation de la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), des mesures sont en cours pour éliminer le risque. Les derniers cas de grippe aviaire datent d’octobre 2022.
La grippe aviaire est une maladie virale qui affecte principalement les oiseaux, avec des taux de mortalité élevés chez les oiseaux d’élevage tels que les poulets et les oies. Bien que la plupart des virus aviaires ne soient pas transmissibles à l’homme, certains sous-types, comme le virus H5N1, peuvent franchir la barrière des espèces et représenter un risque pour la santé humaine. Actuellement, la transmission du virus se fait uniquement de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires craignent une mutation du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, ce qui pourrait entraîner une pandémie.
Le jeudi 6 juillet 2023, un nouveau cas de grippe aviaire a été confirmé dans une basse-cour de volailles à Saint-Louis. Suite à la confirmation de la présence du virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), des mesures sont en cours pour éliminer le risque. Dans ce contexte, l’euthanasie d’une centaine d’animaux d’élevage détenus dans le site concerné a été réalisée pour limiter la propagation du virus.
Perte de revenus, bétail abattu, attente d’indemnités... Fréderic Vienne, Président de la Chambre de l’Agriculture, explique les risques suite à la découverte d’un nouveau cas de grippe aviaire :
"C’est une réelle inquiétude qu’ont les éleveurs professionnels et amateurs. On imagine toute la culture autour des combats de coq à la réunion et tout cet engouement qu’il y a. Et comme la maladie est véhiculée par les oiseaux, il faut absolument confiner tous les animaux autour de cette zone concernée et vraiment jouer le jeu pour ne pas prendre de risques." Si cette maladie se propage, les conséquences seront très lourdes sur le poulet de consommation notamment, il y en aurait moins dans les grandes surfaces et sur les marchés.
En octobre 2022, la préfecture de La Réunion avait déjà fait face à des cas de grippe aviaire dans des basses-cours de l’Ouest de l’île. Des mesures de dépeuplement préventif et de désinfection des foyers touchés avaient été mises en place. Les autorités avaient également interdit les batay coq dans une zone de 10 kilomètres autour des foyers de contamination pour limiter la propagation du virus. Ces mesures avaient permis de contenir l’épidémie à l’époque. Aussi, des visites vétérinaires sur les lieux de détention de volailles à la demande de la DAAF de La Réunion pour contrôler l’état sanitaire des animaux avait été mises en place.
Afin de prévenir la propagation de la grippe aviaire, une zone réglementée est en cours de définition autour du foyer détecté. Elle sera composée d’une zone de protection de 3 kilomètres et d’une zone de surveillance de 10 kilomètres. Ces mesures restrictives seront mises en place par arrêté préfectoral. Les informations seront prochainement relayées.
Le préfet de La Réunion appelle tous les détenteurs de volailles, qu’ils soient des professionnels ou des particuliers, à être extrêmement vigilants. Il est crucial de respecter strictement les mesures de biosécurité pour prévenir les risques sanitaires et économiques associés à la grippe aviaire.
Toute suspicion, dont des mortalités anormales de volailles, doit être systématiquement signalée à votre vétérinaire sanitaire ou à la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DAAF) de La Réunion ([email protected], 0262 30 89 89 ou le 0262 40 77 77 les soirs et week-ends).
La consommation de viande et œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’homme
F.D.