Plusieurs acteurs de la santé ont travaillé ensemble afin de réaliser une étude sur l’état de santé et les conditions de vie de nos gramounes à La Réunion.
Une enquête a été menée par l’Agence de Santé de l’Océan Indien (ARS) concernant l’état de santé et les conditions de vie des personnes âgées à La Réunion.
Le Département de Médecine de l’Université de La Réunion (DMG), le Collège des Généralistes Enseignants Océan Indien (CGEOI) et l’ARS se sont alliés pour travailler sur l’état de santé et les conditions de vie de nos gramounes. Cette étude porte sur 875 patients vivants à domicile.
D’ici 2040, la population de personnes âgées devrait doubler.
L’objectif de cette enquête est de permettre aux acteurs de la santé réunionnaise de travailler sur la mise en oeuvre de leurs actions de prévention dans le cadre du prolongement de la loi d’adaptation de la société au vieillissement. "On se demande comment on va les prendre en charge sachant que 80 % souhaitent rester à leur domicile", explique le professeur Jean-Marc Franco, directeur départemental de la médecine à l’Université de La Réunion.
Il faut tout faire pour éviter que les gramounes aient une perte d’autonomie trop grande. C’est pour cela que la prévention doit être une axe forts.
De nombreuses personnes âgées ont déclaré avoir de trop faibles ressources financières (31%). Soit moins de 800 euros mensuel.
Les gramounes sont obligés de compter sur l’aide de leur famille pour s’en sortir. Malheureusement seuls 14 % sont aidés financièrement.
La majorité des Réunionnais de plus de 65 ans souhaitent rester dans leur logement pour y vieillir et ne veulent pas intégrer des établissements de santé.
Afin de rester en pleine forme, 54% d’entre eux pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine. Ils sont 1 sur 2 à consulter leur médecin au moins une fois par mois et 49 % à prendre au moins 4 médicaments tous les jours.
Les familles et proches doivent être très présents pour leurs aînés car selon cette étude, 46 % des séniors ont un risque de dépression, 32 % un risque de troubles de la mémoire, 23 % un risque de dénutrition et 14 % un risque de chute.
L’importance de la famille chez les Réunionnais permet de ne pas être isolé.