Le service d’urologie du CHU Nord devrait fermer ses portes le 1er juin prochain. Jocelyne et Jean Claude Maden, directement impactés, font partie de ceux qui se battent contre la fermeture du service. Ils ont lancé une pétition qui recueille aujourd’hui près de 2000 signatures.
Le service urologie doit fermer le 1er juin, en raison de problèmes relationnels entre les médecins. En 2016, dans un rapport l’inspection générale des affaires sociales (L’IGAS), constate des dysfonctionnements liés à ses querelles internes. La sécurité des patients n’est plus garantie indique l’IGAS.
Jean Claude Maden, âgé de 74 ans, a été diagnostiqué d’un cancer de la prostate en 2006, puis d’un cancer des poumons d’origine prostatique en 2011. En 2019, il souffre de nouveau d’un cancer des poumons, et doit subir une chimiothérapie à vie. Ainsi, depuis 15 ans, ses soins nécessitent qu’il se rende régulièrement au service urologie qui doit fermer ses portes d’ici le 1er juin prochain.
Pour lui, c’est un nouveau coup dur : "C’est terrible ! C’est nous exécuter, nous les malades. On est soignés depuis quelque temps par des personnes compétentes. Au niveau des soins, il y a de la compétence. Brutalement, on vous annonce que l’on va fermer parce qu’il y a des incompatibilités entre les médecins".
Pour Jocelyne Maden, son épouse, cette fermeture provoque une grande anxiété : "Ça crée énormément de stress. On ne sait pas où l’on va être dirigé. Là-dessus, l’hôpital ne communique pas".
Le service urologie prend en charge les maladies de l’appareil urinaire de l’homme et de la femme, ainsi que de l’appareil génital masculin. Aujourd’hui ce sont plus de 2 000 patients Réunionnais qui, comme Jean Claude, vont être directement impactés par cette fermeture.
Après le 1er juin, ces patients devront aller consulter au CHU Sud, ou dans les cliniques privées.
La direction générale du CHU se veut rassurante et indique : "Nous préparons la fermeture en sécurisant tous les volets nécessaires et indispensables sous l’autorité de l’ARS et en lien avec le secteur privé. Nous accompagnerons chaque patient et nous assurerons leur continuité des soins".