Fermeture du service d’urologie : que dit le rapport de l’inspection générale des affaires sociales ?

LINFO.RE – créé le 27.05.2021 à 15h26 – mis à jour le 24.06.2021 à 18h07 - Stéphane Pierrard

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La fermeture du service d’urologie du CHU Nord a été prise par le directeur du CHU, le 18 mai 2021. Cette décision fait suite à un rapport de 200 pages et de 200 pages d’annexes de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS)

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"La mission estime que l’enkystement et la violence des conflits entre les quatre praticiens ne permettent plus de retour du service à la normale, à composition inchangée. Elle écarte en conséquence l’hypothèse d’une nouvelle médiation", indique l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) dans sa synthèse. "Elle estime à cet égard que la fermeture du service permet de tirer toutes les conséquences de la responsabilité partagée des praticiens dans la situation de crise actuelle du service".

Si le rapport ne pointe pas de "problématiques avérées d’insuffisance professionnelle", il tempère soulignant qu’elles "ne sont pas exemptes de toute faiblesse".

Pour l’IGAS, "la fermeture rapide du service mettra fin définitivement aux risques d’incident grave pour les patients et les professionnels concernés" car la "situation est potentiellement dangereuse pour la sécurité des patients et celle des professionnels concernés, au premier chef les quatre praticiens du service soumis à des risques psychosociaux manifestes".

Qui est responsable ?

Le rapport évoque des "défaillances managériales" et un “comportement inadapté” de l’ancien chef du service sont "au cœur de la spirale de conflictualité du service (même si les quatre urologues ont leur part de responsabilité)".

Quant au CHU, l’IGAS déplore l’implication tardive “dans la gestion des conflits et sans toujours la rigueur nécessaire” et détaille en 9 points ses manquements.

Parmi ceux-ci, le rapport pointe du doigt une "gestion individuelle inappropriée des praticiens du service, qui portaient une responsabilité partagée dans la crise du service" et soulève "l’absence de confrontation en temps utile des praticiens concernés et d’analyse des conflits susceptibles d’avoir des conséquences ordinales, disciplinaires, ou pénales sur la base d’une enquête interne préalable à tout traitement".