À l’occasion de la 9ème semaine de mobilisation pour la cause, des actions de sensibilisation ont été organisées sur différents sites de l’île et notamment au Campus du Moufia.
Une vingtaine d’étudiants se sont succédés ce matin au centre de recrutement actif organisé au Campus Universitaire du Moufia. Et pour cause, les jeunes sont aujourd’hui dans le viseur de l’association "Réunion Moelle Espoir" et de l’équipe médicale du centre de Donneur de Moelle Osseuse du CHU de La Réunion.
Les professionnels qui ont investit ce matin les locaux de la faculté, ont ainsi pu procéder à l’interrogatoire médical et au prélèvement sanguin et/ou salivaire auprès des volontaires qui poursuivent leur cursus à la faculté de Saint-Denis.
Une population qui n’est pas ciblée au hasard. En effet, les chances de compatibilité sont plus importantes chez un donneur jeune et leur période de don plus longue comme l’explique le Dr Charlotte Gazaille-Lacronique : " les équipes de greffes préfèrent avoir un donneur jeune qu’un donneur âgé de plus de 50 ans, de même on préfère investir sur la durée, quand on donne à 20 ans, on a plus de chances de donner que quand on s’inscrit à 50 ans".
Le corps médical a fait ce jour face à un public déjà sensibilisé " je trouve cela assez important parce qu’il y a des gens qui attendent aujourd’hui un don", indique un des étudiants présents, "quand on sait que cette pratique existe depuis 30 ans, c’est rassurant", confie une autre.
Cette opération ponctuelle permet également d’éradiquer les peurs autour de l’acte médical. Les médecins ont ainsi pu tordre le coup aux idées reçues : notamment aux confusions qui s’opèrent fréquemment entre don de moelle osseuse et dont de moelle épinière, "quand je distribuais des tracts hier, une chose est revenue inlassablement moelle osseuse égale moelle épinière égale colonne vertébrale, donc ça fait mal", explique un jeune bénévole.
Les bénévoles ont aussi pu informer des nouveautés en terme de prélèvement : un test salivaire peut désormais se substituer à la prise de sang habituelle.
Le nombre de donneurs, même s’il est en progression dans l’île – un peu plus de 3 000 donneurs potentiels inscrits au fichier – n’est jamais suffisant.