Déléguée générale de Dastri, Laurence Bourret était l’invitée du 12h30 d’Antenne Réunion pour faire le point sur la gestion des Déchets d’activités de soins à risques infectieux et assimilés (Dasri).
Une fois jeté à la poubelle, comment les tests, ou encore les seringues qui servent à injecter le vaccin sont-ils traités ? quels sont les circuits disponibles pour recueillir ces déchets très particuliers.
Le point avec Laurence Bourret, déléguée générale de Dastri, l’éco-organisme national agréé par l’État qui traite notamment les déchets d’activités de soins à risque infectieux perforants des patients en auto-traitement. Elle est invitée sur le plateau d’Antenne Réunion.
L’organisme Dastri, implanté depuis 2014 à La Réunion, s’occupe de la prise en charge de ces déchets d’activités de soins à risque infectieux. La crise sanitaire a eu un impact dans l’activité de Dastri.
"Cela nous a apporté plus d’activités, puisque le ministère de la Santé nous a demandé de venir en renfort de l’engagement des pharmaciens, dans le cadre de la campagne nationale de dépistage et de vaccination contre le covid."
"Il est fort probable qu’il y aura moins de ce type de déchet dans nos circuits, car les gens devraient se tourner vers la vaccination. Conjugué avec la fermeture des centres de vaccinations, les gens se tournent vers leur pharmacien", explique-t-elle.
La déléguée générale de Dastri met en avant : "L’activité principale de l’éco-organisme ce sont les déchets que produisent les patients à leur domicile, qui sont atteints de pathologie longue durée comme le diabète et se soignent seuls sans intervention d’un professionnel de santé. Le patient se rend à la pharmacie de son quartier, demande les produits dont il a besoin pour se soigner. Le pharmacien leur propose cette petite boîte jaune à couvercle vert pour stocker leurs déchets à la maison. C’est totalement gratuit, cela s’inscrit dans la responsabilité large du producteur. Les entreprises qui commercialisent les produits qui organisent et financent la fin de vie de ces produits."
"3 millions de boîtes en Métropole ont été distribuées par an, 50 000 boîtes par an à La Réunion."
Le diabète concerne environ 70 000 personnes à la Réunion, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas forcément énormément de malades qui ne traitent pas correctement ces déchets sensibles.
"Seuls les patients insulino-dépendants vont utiliser des dispositifs médicaux perforants. L’utilisation du service doit encore progresser. On collecte environ la moitié des produits qui sont utilisés sur le territoire alors que l’objectif est de tendre vers la totalité."
"Dans l’Hexagone, on est à un peu plus de 80 % de taux de collecte contre 50 % ici. Même si lors d’un échange entre l’ARS et la CGSS, on pense que le gisement de référence est surestimé, on est meilleur que ça. Il faut laisser du temps aux Réunionnais, en Hexagone on a commencé plus tôt sur la gestion des déchets en général. Culturellement, il faut que les gens s’habituent à trier leurs déchets", analyse Laurence Bourret.