L’ARS et la préfecture confirment la présence des sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sur l’île. Ces deux nouveaux sous-variants d’Omicron ont été découverts en Afrique du Sud où ils sont désormais majoritaires. Ils pourraient d’ailleurs s’imposer en Europe dans les prochains mois. Selon la Dr Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de l’Océan indien, "on n’a pas à s’en inquiéter pour l’instant".
La semaine dernière, l’ARS et la préfecture avaient confirmé par voie de communiqué la présence des sous-variants BA.4 et BA.5 d’Omicron sur l’île, à savoir :
- 2 cas de sous-lignage BA.4 ont été séquencés chez 2 personnes de retour d’Afrique du Sud, fin avril
- 1 cas de sous-lignage BA.5 a été séquencé chez 1 personne de retour de l’île Maurice, fin avril.
"Depuis début avril, une surveillance renforcée a été initiée en lien avec Santé publique France sur les sous-lignages BA.4 et BA.5. Les observations faites en Afrique du Sud ne sont pas forcément transposables en France et à La Réunion, compte tenu des couvertures vaccinales différentes et des antécédents de circulation différents (BA.2 a fortement circulé à La Réunion, mais a peu circulé en Afrique du Sud)", indiquait-on dans un communiqué, mardi dernier.
Selon la Dr Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de l’Océan indien, "on n’a pas à s’en inquiéter pour l’instant".
"C’est clair qu’ils vont faire comme les autres variants, ils vont petit à petit prendre le pas sur les autres. En Afrique du Sud, ces variants avaient fait repartir l’épidémie, mais il n’y avait pas d’incidence sur la mortalité, pas plus qu’avec Omicron. On peut se rassurer. Les personnes non vaccinées seront quant à elles à risque dans une éventuelle reprise de l’épidémie", fait-elle savoir en entrevue avec LINFO.re.
La circulation de l’épidémie sur l’île reste néanmoins préoccupante selon elle. "À La Réunion, on a encore un fort taux d’infection et nous sommes sur une île. Si on regarde les indicateurs hospitaliers, tout va mieux, mais sur les indicateurs de médecine générale, on est encore saturé. Il y a aussi beaucoup de personnes qui ne font pas leur chirurgie parce qu’ils sont positifs au COVID. Plus on laissera l’épidémie se diffuser, plus on aura des gens qui auront des retards de prise en charge", explique-t-elle.
Sous-variants Ba.4 et Ba.5 : vers une probable "reprise" des contaminations en Europe
Covid-19 en Afrique du Sud : deux nouveaux sous-variants d’Omicron identifiés